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Poupée vaudou : « scandaleux, moralement inacceptable » ?
Poupée vaudou: "scandaleux" (Guaino)
Source : AP, 02/11/2008 | Mise à jour : 12:31
Henri Guaino a jugé aujourd'hui "parfaitement incongru, scandaleux, moralement inacceptable" le feu vert de la justice à la commercialisation d'une poupée vaudou à l'effigie de Nicolas Sarkozy.
"A titre personnel, je pense qu'il est parfaitement incongru, scandaleux, moralement inacceptable" (...) qu'on puisse trouver un juge pour dire que ça n'atteint pas la dignité de la personne", a déclaré le conseiller spécial du chef de l'Etat lors du "Grand Rendez-Vous" d'Europe-1/"Le Parisien/Aujourd'hui en France".
"Avoir des poupées vaudou qu'on peut piquer, c'est quand même extravagant", a-t-il lancé. "Où va notre société de liberté si ce genre de choses deviennent banales?".
De source jeronimo-lagadec.spaces.live.com
Sarkozy prêt à recevoir le dalaï-lama
Source : AFP, 02/11/2008 | Mise à jour : 15:13
Nicolas Sarkozy recevra les lauréats du prix Nobel de la Paix qui seront à Paris le 10 décembre dans le cadre de célébrations du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, y compris le dalaï-lama s'il est présent, a indiqué aujourd'hui l'Elysée.
La présidence réagissait à un article du Journal du Dimanche affirmant que le dalaï lama ne viendrait pas en France à cette occasion. Le dalaï-lama avait lui-même indiqué en août qu'il devrait être à cette date en Pologne, ce qu'a confirmé dimanche son bureau parisien.
L'Elysée a indiqué dans un communiqué avoir confirmé en septembre à un émissaire du dalaï-lama que s'il "se rendait à Paris en décembre pour les cérémonies marquant le 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme en présence de plusieurs prix Nobel, il rencontrerait le président de la République à cette occasion".
"Seules des raisons de santé n'ont pas permis au dalaï lama d'annoncer à ce stade sa présence à Paris en décembre", assure la présidence. "Nous n'avons reçu aucune invitation officielle écrite. A ce moment-là, nous ne pouvons pas nous risquer à bloquer l'agenda déjà très chargé de sa Sainteté le dalaï-lama", a déclaré pour sa part un peu auparavant à l'AFP Wangpo Bashi, représentant du dalaï-lama en France.
"Pour le 10 décembre, ce n'est pas possible dans tous les cas (...). Il sera en Pologne". Une rencontre pourrait être envisageable "autour de ces dates puisque sa Sainteté sera en Europe", a-t-il ajouté.
Le dalaï-lama a été opéré en octobre pour des calculs à la vessie et a depuis repris ses activités avec notamment un voyage au Japon.
La poupée vaudou, vu par Delize
La crise remet en cause l'ouverture au privé de La Poste
LEMONDE.FR avec Reuters | 02.11.08 | 16h42
PARIS (Reuters) - Le projet d'ouverture partielle au privé du capital de La Poste ne sera pas mis en oeuvre pendant la crise financière, une annonce d'un conseiller de Nicolas Sarkozy considérée comme une première victoire par les opposants au projet.
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s'est exprimé dimanche sur le sujet en plusieurs temps.
"D'abord, il n'a jamais été question de privatiser La Poste. Il n'est pas question, dans la situation où nous nous trouvons, d'ouvrir pour l'instant le capital de La Poste", a-t-il dit dans un premier temps sur Europe 1.
Il a ensuite précisé sa déclaration sur France Info. "La décision sur La Poste sera prise le moment venu, pour l'instant, il n'y a pas de décision, donc la question de l'ouverture du capital n'est pas posée", a-t-il dit.
Il a précisé enfin à Reuters que le passage au statut de société anonyme n'était pas remis en cause et devrait en principe se faire en 2009 ou 2010. L'abandon du statut d'établissement public est en effet obligatoire en vue de l'ouverture totale du marché postal à la concurrence, en 2011, décidée au niveau européen, dit-il.
C'est l'éventuelle cession, après ce changement, d'une partie minoritaire du capital au privé qui est mise en cause par la crise, selon lui.
Cette étape n'est pas obligatoire, l'Etat pouvant par hypothèse garder, dans un contexte de concurrence, 100% du capital et organiser le refinancement de La Poste par des modes alternatifs ayant recours à des fonds publics ou para-publics, estime-t-il.
Une commission de réflexion qui travaille actuellement sur le sujet doit rendre ses conclusions en décembre. L'abandon du recours au marché financier semblait inéluctable dans le contexte de crise, mais c'est cependant la première fois que l'Elysée remet explicitement en cause cette option.
Le 6 juillet dernier, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant avait déclaré que ce projet défendu par la direction de La Poste "méritait l'intérêt".
MOBILISATION DES OPPOSANTS
L'annonce intervient en pleine mobilisation des opposants. La CGT de la Poste doit remettre à Nicolas Sarkozy mardi prochain à l'Elysée une pétition avec 300.000 signatures de salariés et d'usagers de La Poste opposés au projet.
Une journée d'action syndicale unitaire est programmée le 22 novembre et les syndicats l'ont maintenue dimanche afin d'obtenir, dit Sud-PTT, "l'abandon pur et simple du projet".
"Nicolas Sarkozy suspend le projet de privatisation de La Poste. C'est une formidable victoire. La crise financière impose l'évidence: la libre concurrence, la loi du marché, le libéralisme ont fait leur temps", a déclaré le Parti communiste dimanche dans un communiqué.
La direction de La Poste, qui emploie 288.000 personnes, affirmait avant la crise devoir trouver au moins trois milliards d'euros afin d'affronter l'ouverture totale à la concurrence, chiffre qui pourrait augmenter avec la crise.
Les adversaires du projet, dont la gauche et les syndicats, estiment qu'il existe d'autres solutions financières et que l'ouverture à la concurrence n'implique pas l'ouverture au privé. Ils pensent par ailleurs que la privatisation totale de La Poste est l'objectif caché, à terme, du projet.
La méthode a en effet déjà été utilisée pour France Télécom ou GDF. Certains opposants tentent de provoquer un référendum sur le sujet, option ouverte par la récente réforme de la Constitution. Le projet suscite l'hostilité de 61% des Français, selon un sondage publié en septembre.
Une première journée d'action avait jeté des milliers de personnes dans la rue le 23 septembre partout en France, avec des élus de gauche mais aussi parfois de droite, comme le député ex-UMP Nicolas Dupont-Aignan.
Le gouvernement a tenté de rassurer les opposants en assurant que l'Etat resterait majoritaire dans La Poste et garantirait de toutes façons le statut des employés et la continuité du service public.