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Moscou prêt à installer des missiles à Kaliningrad
MOSCOU, 5 novembre - RIA Novosti. La Russie est prête à déployer des missiles de théâtre Iskander dans l'enclave de Kaliningrad, sur la mer Baltique, pour contrecarrer le bouclier antimissile américain déployé en Europe de l'Est, a déclaré mercredi à Moscou le président russe Dmitri Medvedev.
"En cas de nécessité, un système de missiles Iskander sera installé dans la région de Kaliningrad pour neutraliser le bouclier antimissile européen", a-t-il affirmé dans son message annuel à l'Assemblée fédérale (parlement).
"Nous avons fait savoir à maintes reprises à nos partenaires que nous étions disposés à mettre en place une coopération positive, que nous voulions agir ensemble face aux menaces communes. Hélas, ils ne veulent pas nous entendre", a constaté M. Medvedev.
Iskander (code OTAN: SS-26 Stone) est un missile de théâtre hautement précis capable de neutraliser des cibles à une distance maximale de 300 km.
Par ailleurs, la Russie envisage de maintenir en état d'alerte une division des Forces de missiles stratégiques à Kozelsk, au sud-ouest de Moscou. Cette division est notamment dotée de missiles balistiques intercontinentaux RS-18 (code OTAN: SS-19 Stiletto) d'une portée de 10.000 km.
"Nous voulions au départ cesser de maintenir en état d'alerte trois régiments de la division de missiles déployée à Kozelsk et démanteler toute la division d'ici 2010. J'ai décidé de suspendre ces projets. Rien ne sera réformé", a-t-il souligné.
Enfin, la Russie compte mobiliser ses moyens de lutte électronique pour neutraliser le bouclier antimissile américain depuis la région de Kaliningrad, a résumé M. Medvedev, qui avait à plusieurs reprises promis des "mesures de représailles".
Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.