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Victoire de Barack Obama : « un immense espoir », estime le CRAN
La Halde craint que l'immigration choisie ouvre la voie à une sélection ethnique
LEMONDE.FR | 30.10.08 | 14h04 • Mis à jour le 31.10.08 | 17h38, extrait
Dans un avis remis à la Cimade qui l'avait saisie, et rendu public par cette dernière mercredi 29 octobre, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) constate que la circulaire mettant en œuvre la relance de l'immigration de travail heurte le principe de non discrimination à l'embauche, inscrit dans le code du travail et dans le code pénal. Car, explique-t-elle, elle pourrait "avoir pour effet de ne pas examiner [des] candidatures, et notamment celles émanant de ressortissants de pays tiers" (non européens).
Europe
Le CRAN estime que la victoire de Barack Obama "soulève un immense espoir"
AP | 05.11.2008 | 07:54
Le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) a salué mercredi matin la victoire de Barack Obama, 44e président des Etats-Unis, qui "soulève un immense espoir non seulement pour les Noirs, mais pour la justice dans le monde".
"Aujourd'hui, les Noirs de France regardent vers les Etats-Unis où le rêve américain est à nouveau relancé".
Dans son communiqué, le CRAN demande qu'en France "les discriminations soient évaluées par les statistiques de la diversité et qu'une véritable politique d'action positive soit rapidement mise en oeuvre".
Etats-Unis
L'élection d'Obama est une victoire pour les Noirs américains
La victoire à l'élection présidentielle américaine mardi de Barack Obama, né il y a 47 ans d'un père kényan, illustre le chemin parcouru par les Noirs aux Etats-Unis. Le pays est toutefois toujours agité par le démon du racisme.
Le 05 novembre 2008, 11h19 - Le Matin Online & les agences
En devenant le 44e président des Etats-Unis, le sénateur de l'Illinois fait mentir les pessimistes qui avaient estimé pendant toute sa campagne que l'Amérique n'était pas prête à élire un Noir. Son élection va non seulement rapprocher les Afro-Américains des autres communautés mais aussi les Etats-Unis du rêve de Martin Luther King, ébauché il y a 45 ans, de l'égalité entre les races.
Barack Obama, grand admirateur d'Abraham Lincoln, artisan de l'abolition de l'esclavage, deviendra le 20 janvier 2009 le président d'un pays où le souvenir de la ségrégation et de la lutte des Noirs pour leur émancipation dans les années 1960, reste vif.
Son mandat de quatre ans, renouvelable une fois, sera scruté avec grande attention. Les observateurs vont regarder s'il en fera bénéficier la communauté noire, notamment les plus pauvres, et s'il saura refermer des plaies raciales encore grande ouvertes.
Vers une société multiraciale
«Je suis vraiment reconnaissant d'être encore là pour vivre ce moment incroyablement historique pour notre pays», a commenté le parlementaire John Lewis, ancien dirigeant de la lutte pour les droits civiques.
«C'est difficile à croire qu'on ait réussi à faire autant de progrès en si peu de temps, que l'on puisse voir un jeune Afro- Américain devenir président des Etats-Unis», a ajouté à la télévision M. Lewis, qui fut roué de coups par un groupe de Blancs dans l'Alabama en 1961. Selon lui, les Etats-Unis sont «prêts à créer une société démocratique vraiment multiraciale».
L'ancien candidat à la présidentielle Jesse Jackson se trouvait au milieu de la foule de partisans d'Obama rassemblés à Chicago pour la fête de la victoire. Cet ancien dirigeant de la lutte pour l'émancipation des Noirs a écouté le discours d'Obama, les yeux pleins de larmes.
«Je ne savais pas quand, mais j'ai toujours pensé que c'était possible», a déclaré celui qui se trouvait aux côtés de Martin Luther King quand il fut assassiné.
Pour McCain, c'est historique
Même l'adversaire d'Obama, le républicain John McCain a évoqué l'importance de la race du futur président en reconnaissant sa défaite. «C'est une élection historique. Je reconnais qu'elle a une signification particulière pour les Afro-Américains», a indiqué l'ancien combattant du Vietnam.
«Même si nous avons surmonté une bonne partie des vieilles injustices qui ont terni l'image de notre pays en refusant à une partie des Américains la pleine jouissance de la citoyenneté américaine, le souvenir de ces moments avait encore le pouvoir de blesser», a admis M. McCain.
Bon nombre d'analystes avaient pronostiqué des difficultés à Obama en raison de l'ostracisme touchant encore les Noirs américains. Barack Obama l'a cependant emporté dans des Etats ouvriers et majoritairement blancs comme la Pennsylvanie et l'Ohio où il avait été battu pendant les primaires démocrates par la sénatrice de New York, Hillary Clinton.
Tout au long de sa campagne, Barack Obama s'est gardé de se présenter comme le «candidat noir» et a toujours estimé que s'il devait perdre ce ne serait pas à cause de sa race. Ce fils d'une Américaine originaire du Kansas qui a grandi à Hawaï et en Indonésie, a su adopter un discours décomplexé, insistant systématiquement sur l'unité nécessaire du peuple américain. C'est sans doute le secret de sa victoire.