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Rappel de conserves de couscous « explosives »
Rappel de conserves de couscous royal Garbit
Lefigaro.fr (avec AFP), 08/11/2008 | Mise à jour : 18:54, extrait
Un contrôle a révélé un risque d'explosion des conserves dû à un «phénomène de bombage».
La marque Garbit a annoncé samedi le rappel de conserves de «Couscous royal poulet merguez» par «mesure de précaution», un contrôle ayant révélé un «phénomène de bombage» qui pourrait éventuellement se révéler dangereux pour le consommateur, à l'ouverture du produit.
Ces conserves de 800 g, avec semoule (180 g), portent le code barre 3261053411800 et 3261053877774. Le numéro de lot est CPM0544 A 20.06.11, avec inscrit sur le fond de la boîte: FR02 617 01 CE. Quelque 80.000 boîtes sont concernées par ce rappel en France.
«Il est recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés», a expliqué la marque, détenue par William Saurin.
«Trois mois après la production, un phénomène de bombage (au-dessus et au fond de la conserve) a été observé en entrepôt et nous avons également eu une réclamation d'un consommateur», le contenu ayant jailli de la boîte à l'ouverture, a expliqué un porte-parole.
Une formation sur les pratiques légales de l'abattage du mouton intérdite à Grenoble
LEMONDE.FR | 09.11.08 | 14h25 • Mis à jour le 09.11.08 | 15h41, extrait
Cela devait être une première en France. Dimanche 9 novembre, à Grenoble, dans l'Isère, devait se tenir une formation destinée aux "pères de famille" sur les pratiques légales de l'abattage du mouton pour la fête de l'Aïd el-Kébir, organisée par l'Association de sensibilisation d'information et de défense du consommateur musulman (ASIDCOM) et un cabinet vétérinaire. Il s'agissait pour le président de l'association, Hadj Abdel Aziz Di Spigno, d'informer les musulmans sur la réglementation européenne de l'abattage. La mairie de Grenoble avait autorisé la mise à disposition d'une salle municipale, après avoir vérifié que la formation "aurait bien lieu dans le respect de la réglementation". Mais l'ASIDCOM a dû renoncer.
Des intellectuels algériens s'inquiètent des atteintes à la liberté d'opinion
LE MONDE | 08.11.08 | 13h38 • Mis à jour le 08.11.08 | 13h38, extrait
Le limogeage de l'écrivain Amin Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale algérienne, le 26 octobre, continue de susciter malaise et réactions dans les milieux intellectuels algériens qui s'inquiètent des atteintes à la liberté d'expression et d'opinion.
Les relations entre la ministre de la culture, Khalida Toumi, icône de l'anti-islamisme dans les années 1990, et le directeur de la Bibliothèque nationale étaient, de notoriété publique, des plus détestables. En faisant de la bibliothèque un espace de débat ouvert, accueillant des hommes de culture de tous les horizons, Amin Zaoui prenait trop de place.
Deux affaires récentes semblent avoir motivé le limogeage de M. Zaoui. La première concerne l'enregistrement au dépôt légal accordé au livre censuré de Mohamed Benchicou, Journal d'un homme libre. Un enregistrement qui pourtant est accordé de manière automatique et ne fait pas de la Bibliothèque nationale un contrôleur de contenu. Mais c'est une conférence, donnée, le 13 octobre, par le poète syrien Adonis à la Bibliothèque, qui a servi à "noircir" le dossier Zaoui.
Le poète y critiquait "l'institutionnalisation de l'islam" dans les pays arabes et la non-reconnaissance d'une existence juridique autonome à la femme. L'islam, avait-il dit, tel que pratiqué aujourd'hui, a cessé d'être une "expérience spirituelle" pour devenir une simple législation sur la "manière dont doit se vêtir la femme, comment accomplir la prière (...). L'islam ne s'adresse plus au coeur ni à l'esprit."
Cette prise de position guère surprenante de la part du poète a suscité l'ire des religieux algériens et des islamistes. L'Association des oulémas a stigmatisé une atteinte à l'islam "dans l'enceinte de la Bibliothèque nationale, mémoire de la nation" par un "poète licencieux et athée (...), auteur d'une poésie sans âme et sans rythme". Un député islamiste a interpellé la ministre sur les raisons d'une invitation adressée à ceux qui viennent "provoquer le peuple algérien musulman et l'insulter chez lui". Mme Toumi a-t-elle profité de l'aubaine pour porter l'estocade à son "rival" ? Amin Zaoui le croit. "Adonis n'a jamais proféré d'insultes à l'encontre de l'islam ou du prophète. Tout ce qui a été colporté par les rapports mensongers de la tutelle est faux et inexact", a-t-il déclaré dans une conférence de presse.