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Prisons : la honte de la République
NDLR : Qu'est-ce qu'un point rencontre ? C'est à peu près la même chose qu'un parloir en prison : en présence d'un tiers, si dieu, le procureur et le pasteur le veulent bien ?
Le point rencontre ou le parloir
Résumé. Cellules surpeuplées, manque d'hygiène, d'accès aux soins, vétusté, violence, suicides, dignité bafouée : depuis plusieurs années, les rapports déplorant les carences du système pénitentiaire français s'accumulent. Pourtant, rien ne semble bouger : un peu comme si le pays tournait le dos à toute volonté de réformer les conditions carcérales. Et depuis 2002, le nombre d'incarcérations ne cesse d'augmenter. Le film de Bernard George dénonce les dysfonctionnements des prisons républicaines. Construit autour de témoignages, de reconstitutions et d'intervenants à la légitimité incontestable, «La Honte de la République» propose un état des lieux saisissant des conditions de détention en France aujourd'hui.
Documentaire de Bernard George (France, 2006). 75 mn. Rediffusion.
Comme son titre l'indique, La Honte de la République, le film engagé de Bernard George, n'est pas une enquête à charge et à décharge où sont exposés les arguments des uns et des autres, où sont développés posément des propos contradictoires alimentant un débat. Il s'agit ici de pointer sans concession ni pathos les dysfonctionnements du système pénitentiaire, de dénoncer la surpopulation (le taux peut atteindre 250 %), le manque d'hygiène et de soins, la vétusté, la violence, les suicides, la dignité bafouée... Grâce aux témoignages d'anciens détenus et de familles de prisonniers, aux reconstitutions et aux images d'archives (l'administration pénitentiaire n'a pas voulu que le réalisateur tourne à l'intérieur des murs d'enceinte), aux questions posées aux trois anciens gardes des Sceaux, la démonstration est implacable.
Ce documentaire à visée pédagogique n'est évidemment pas le premier à dresser cet état des lieux dénoncé depuis des années par des rapports et commissions parlementaires de tous bords, mais il le fait sans transiger, comme on tape du poing sur la table. L'intérêt principal de ce film est d'alerter l'opinion publique, de déclencher une prise de conscience pour que les pouvoirs publics sortent de leur immobilisme et engagent de véritables réformes.
Télérama, Samedi 8 novembre 2008
Europe
La Somalienne lapidée pour adultère avait été violée à 13 ans
REUTERS | 04.11.2008 | 17:16
NAIROBI (Reuters) - Une jeune femme somalienne lapidée par des islamistes qui l'accusaient d'adultère était en réalité une adolescente de 13 ans qui avait semble-t-il été violée, rapporte mardi l'Onu.
Cette exécution en public était sans précédent depuis deux ans.
La jeune fille a été lapidée le 28 octobre à Kismayo devant des centaines de personnes après avoir été déclarée coupable en vertu de la charia (droit coranique) par les autorités locales.
Des témoins avaient déclaré à l'époque qu'elle était âgée de 23 ans.
"Toutefois, des rapports montrent qu'elle avait été violée par trois hommes alors qu'elle se rendait à pied à Mogadiscio, capitale déchirée par la guerre, pour rendre visite à sa grand-mère", indique l'Unicef (Fonds mondial pour l'enfance).
"A la suite de cette agression, elle a demandé la protection des autorités, qui l'ont ensuite accusée d'adultère et l'ont condamnée à mort", précise l'organisation onusienne dans un communiqué. "Un enfant a été victime deux fois - d'abord des auteurs du viol et ensuite de ceux qui rendent la justice."
L'Unicef a souligné que cet incident illustrait la vulnérabilité des jeunes filles et des femmes en Somalie, déchirée par un conflit vieux de 17 ans.