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Un « déséquilibré » poignarde mortellement un étudiant à Grenoble
Un déséquilibré poignarde mortellement un étudiant à Grenoble
LEMONDE.FR avec AFP | 13.11.08 | 05h56 • Mis à jour le 13.11.08 | 05h57
Un étudiant de 26 ans est mort mercredi soir 12 novembre, quelques heures après avoir été poignardé par un homme qui s'était échappé d'un hôpital psychiatrique. Le jeune, étudiant-chercheur dans une école d'ingénieurs, a succombé à sa blessure - un coup de couteau dans le ventre - dans la soirée, au CHU de Grenoble, où il avait été admis dans un état critique après avoir été agressé en fin de matinée dans une rue commerçante du centre ville.
L'auteur présumé du coup de couteau, âgé de 56 ans, avait fugué de l'hôpital de Saint-Egrève (Isère) où il avait été placé d'office, alors qu'il effectuait une promenade dans le parc de l'établissement. Il aurait ensuite pris un bus pour Grenoble, acheté un couteau et poignardé l'étudiant en sortant du magasin.
L'agresseur, qui souffrirait de schizophrénie et "entendrait des voix", a été interpellé sur les lieux de l'agression et avait réintégré l'hôpital mercredi soir.
Dans le passé, il a commis trois agressions du même type qui se sont soldées chaque fois par son placement d'office en hôpital psychiatrique, a indiqué une source proche de l'enquête. En 1989, il a poignardé dans le ventre un clochard à Grenoble, en 1995 un autre passant dans la ville après s'être échappé de l'hôpital, puis en 2006 un résident d'une maison de retraite de Miribel-les-Echelles (Isère), a précisé la même source.
Le parquet de Grenoble va prendre contact avec les médecins-psychiatres de Saint-Egrève pour vérifier si l'homme est en mesure d'être entendu, puis va "demander une expertise très précise sur son état mental afin de déterminer si l'intéressé peut ou non être jugé", a-t-on indiqué de source judiciaire.
Etudiant tué: il n'y avait aucun signe
Source : AFP, 13/11/2008 | Mise à jour : 08:14
L'équipe médicale de l'hôpital psychiatrique, où était interné le déséquilibré qui a tué un étudiant à Grenoble hier, n'avait observé aucun signe laissant "présager qu'il allait commettre" de tels "actes", a déclaré à RTL le directeur de l'hôpital de Saint-Egrève (Isère).
"Rien, en ce qui concerne l'équipe médicale, qui a observé ce patient ces derniers temps, ne laissait présager qu'il allait commettre des actes de la nature de ceux qui lui sont reprochés aujourd'hui", a déclaré le directeur, Michel Gellion, interrogé mercredi soir par RTL, peu avant le décès de l'étudiant, âgé de 26 ans."L'équipe médicale estimait qu'il y avait nécessité de le réhabiliter dans le sens où il faut le réhabituer à vivre dans la cité", a-t-il poursuivi.
Hier, l'homme, qui souffrirait de schizophrénie, a fugué, pris un bus pour Grenoble, acheté un couteau avant de frapper le premier passant venu, un étudiant de 26 ans. Par le passé, il avait déjà commis trois agressions du même type, blessant grièvement trois personnes.
Meurtre d'un étudiant à Grenoble
L'hôpital psychiatrique n'avait rien vu venir
leparisien.fr | 13.11.2008, 09h08 | Mise à jour : 09h10, extraits
L'équipe médicale estimait qu'il y avait nécessité de le réhabiliter dans le sens où il faut le réhabituer à vivre dans la cité». [...] Mercredi, il n'avait pas d'autorisation de sortie mais les prochains jours, les médecins comptaient lui accorder «des sorties d'essai».
«La dangerosité est un critère qui n'est pas facile à prendre en compte par l'équipe médicale. Il est surtout difficile de mesurer la progressivité de la guérison que l'on peut espérer, a précisé le directeur. Dans les derniers mois, il n'avait pas eu de comportement tel qu'il justifiait d'être admis en UMD (ndlr : unité pour malade difficile)».
Faits divers
Meurtrier de Grenoble : l'hôpital psy plaide non coupable
leparisien.fr | 13.11.2008, 07h23 | Mise à jour : 10h37
Un déséquilibré échappé de l'hôpital tue un étudiant
lefigaro.fr avec AFP, 13/11/2008 | Mise à jour : 12:51
L'hôpital psychiatrique veut comprendre comment le malade qui a poignardé à mort un étudiant en plein centre de Grenoble a réussi à s'échapper de ses murs. L'auteur présumé avait déjà commis trois agressions à l'arme blanche.