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La médiation familiale, une aide encore trop mal connue
La médiation familiale, une aide encore trop mal connue
LE MONDE | 15.11.08 | 14h54 • Mis à jour le 15.11.08 | 14h54
A l'occasion des vingt ans de la médiation familiale, les différents intervenants constatent qu'elle a élargi ses objectifs. Créée pour aider les membres de la famille à résoudre les conflits liés à la séparation du couple, elle est devenue un moyen de recréer ou de restaurer du lien. Cette évolution s'est faite parallèlement à celle de la famille dont cette justice de proximité accompagne les avatars.
L'Association pour la médiation familiale (APMF) avait d'ailleurs choisi comme thème du colloque organisé les jeudi 14 et vendredi 15 novembre : "Entre liberté et altérité... le conflit apprivoisé ?". Sociologues, psychologues, éducateurs, magistrats étaient conviés pour débattre de la question : accepter l'altérité et la liberté qu'elle suppose, n'est-ce pas accepter fondamentalement le conflit ?
Les quelque 700 médiateurs qui interviennent dans les 380 services de médiation en métropole et en outre-mer s'efforcent de réconcilier parents, grands-parents, beaux-parents et enfants. Les questions de garde, de résidence, de contribution financière, de santé, d'organisation des études, de vacances sont censées se régler en cinq à dix entretiens d'une heure trente à deux heures chacun. Chaque séance coûte de 5 à 131 euros en fonction des ressources des personnes concernées.
Sur les 10 700 demandes de médiation enregistrées en 2007, 41 % émanaient des magistrats. Les services de médiation sont assurés aux trois quarts par les associations, et pour le reste par les caisses d'allocations familiales et les conseils généraux.
Outre les moyens financiers, la médiation familiale manque, pour être plus efficace, de reconnaissance. "Il n'y a pas en France de culture de la médiation familiale. Les avocats et les magistrats devraient être plus sensibilisés à ce système, notamment au cours de leurs études", note Claire Lecomte, secrétaire générale de la Fédération nationale de la médiation familiale (Fenamef).
VAL D'OISE
Ermont : un homme poignardé dans un foyer
leparisien.fr avec AFP | 15.11.2008, 13h20 | Mise à jour : 14h08
Un homme de 31 ans a été grièvement blessé de deux coups de couteau, vendredi soir dans un foyer à Ermont (Val-d'Oise). Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme, hébergé au foyer de travailleurs Adoma à Ermont, a reçu deux coups de couteau vers 22h45, l'un au torse et l'autre lui perforant un poumon. L'arme a été retrouvée sous son lit par les enquêteurs.
La victime a été transportée au centre hospitalier Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), où elle se trouvait toujours dans un état grave samedi matin.
Bien que l'agresseur n'ait pour l'heure pas été identifié, deux personnes, la concubine de la victime âgée de 22 ans et un mineur de 17 ans, ont été placées en garde à vue. L'enquête a été confiée au commissariat d'Ermont.
ATHIS - VIRY.
L’inquiétant profil du meurtrier présumé
leparisien.fr | 15.11.2008, 07h00
Carlos, 41 ans, a reconnu avoir tué le couple d’octogénaires le 4 novembre dernier. Il avait déjà été condamné pour meurtre dans le passé.
IL VIVAIT, d’après ses voisins, « comme un marginal ». Carlos, 41 ans, a été mis en examen, hier, pour meurtre en récidive et écroué dans la foulée. L’homme est accusé d’avoir tué, le 4 novembre, un couple d’octogénaires résidant à Viry, Renée et Mathieu Campana, avant de mettre le feu à leur maison.
Un meurtre qu’il a reconnu durant sa garde à vue, tout en restant flou. « Pas très loquace », « violent » et « alcoolique », selon des proches du dossier, l’homme est décrit dans le voisinage comme « perturbé ».
En 1990, il avait déjà été condamné à quinze ans de réclusion, par les assises de Gironde, pour avoir tué un homosexuel de 44 coups de couteau. Agé alors de 18 ans, il avait expliqué que ce dernier lui avait fait des avances et que ça l’avait mis hors de lui. Carlos était sorti de prison en 1997, et était venu en région parisienne. Il s’était mis en ménage et avait eu deux fils, avant de se séparer de sa compagne, qui vit à Viry, à quelques pas des Campana.
A Athis, où il était hébergé depuis quelques mois dans une pièce exiguë dans l’arrière-cour d’un immeuble, l’affaire ne surprend pas. « On voyait bien qu’il n’était pas serein, témoigne un voisin. Dans le voisinage, il s’était brouillé avec tout le monde. Pour une broutille, il a mis le feu aux marches de l’escalier d’une voisine. »
L’homme, maçon, vivait de travaux au noir. Il y a un an, Carlos avait installé des dalles dans le jardin des Campana. Il a expliqué aux enquêteurs être venu chez eux le 4 novembre afin de récupérer les 1 000 € qu’ils lui devaient, selon lui. Ses explications restent floues sur la suite, car il avait bu. Une chose est sûre, le couple a été ligoté, bâillonné et a reçu des coups de dague un petit poignard dans la tête et le dos. Carlos s’est débarrassé de l’arme, qu’il a affirmé porter en permanence sur lui une façon de nier la préméditation.
L’homme, de nationalité portugaise, a justifié son problème avec l’alcool en disant se sentir seul, sa famille étant restée dans son pays natal. Pour autant, il s’occupait bien de ses deux fils, qu’il voyait régulièrement. C’est d’ailleurs en leur compagnie qu’il a été arrêté mercredi, à l’issue d’une planque menée par la police judiciaire de Versailles. Dans les jours suivant le drame, les enquêteurs ont recueilli un faisceau d’indices grâce à une minutieuse enquête de voisinage. Carlos avait été vu en train de jeter des choses dans un bassin, en l’occurrence les clés des Campana. Il avait également été identifié grâce aux caméras d’une banque où il avait retiré 500 € avec les cartes du couple défunt.
Il risque la perpétuité. Et devrait, s’il est reconnu coupable, écoper d’une peine plancher d’au moins quinze ans de prison.
Le club de Viry a décidé de rendre un hommage particulier à son bénévole tué, que l’on surnommait Monsieur Mathieu. Cet après-midi, à l’occasion du match de CFA opposant à 18 heures l’ES Viry à Vitré, les joueurs virois entreront sur la pelouse du stade Henri-Longuet vêtus d’un maillot noir et une minute de silence sera respectée.