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Elus et juges confrontés aux mariages forcés
Compte rendu
Elus et juges confrontés aux mariages forcés
LE MONDE | 19.11.08 | 15h29 • Mis à jour le 19.11.08 | 18h57, extrait
Le nombre de mariages forcés impliquant des jeunes filles françaises ou nées en France est-il en hausse ? Sans donner une idée précise de l'ampleur du phénomène, un guide de prévention des mariages forcés, présenté mercredi 19 novembre par la Mairie de Paris, fait état d'une "augmentation dans toutes les communautés".
Cette pratique, liée à des traditions culturelles ou religieuses prégnantes dans les familles originaires de Turquie, du Maghreb, d'Afrique noire et d'Asie, est difficilement chiffrable. Entre les "70 000 adolescentes concernées en France par le mariage forcé" - un chiffre maladroitement extrapolé par le haut-commissariat à l'intégration en 2003, qui correspondait en fait au nombre de jeunes filles de 15 à 18 ans originaires des pays où existe cette pratique -, et les quelques centaines de cas effectivement pris en charge par les associations spécialisées, nul ne se risque à une évaluation. Une seule étude statistique, menée en 2006 auprès de 1 600 jeunes filles vivant en Seine-Saint-Denis, indiquait que 40 s'étaient vu "proposer un fiancé" et que, parmi elles, 13 % avaient été contraintes au mariage.
Laon
Violences conjugales : l'alcool n'est pas une excuse
L'Union, le 20 novembre 2008, extrait
« L'alcool n'est pas la cause de la violence mais ce sont deux problèmes qui peuvent se rencontrer », a pu constater Jenny Damiens, psychologue au Centre d'information sur les droits des femmes (CIDF).
La jeune femme accueille de plus en plus de femmes victimes de violences conjugales. Le chiffre est passé de 195 l'an dernier à 270 pour 2008. « Cela prouve que nous sommes davantage connus et que le réseau des professionnels qui s'occupent de la prise en charge des victimes fonctionne bien » estime Claude Dufour vice-président du CIDF.
Moins de 10 % des victimes se plaignent
La mobilisation générale pour accompagner les victimes et faire de la prévention porte ses fruits. « Le sujet est moins tabou. Les choses bougent et le nombre de plaintes est en hausse. Mais il y a encore moins de 10 % des victimes qui portent plainte » regrette le vice-président.
Publié le 18/11/2008 à 11:24, l'Express, extrait
Hommes et femmes tout aussi exposés aux violences physiques
Les femmes et les hommes sont tout aussi exposés aux violences physiques mais les risques sont plus élevés en France au sein de leur foyer pour les premières, et à l'extérieur pour les seconds.
Une étude du rapport annuel de l'Observatoire national de la délinquance, publié mardi, met en évidence la disparité des violences en fonction du sexe.
"Pour prendre une image caricaturale, ce n'est pas la nuit dans les rues sombres que les femmes courent le plus grand danger, mais dans leur famille. Pour les hommes, c'est l'inverse", explique Cyril Rizk, auteur de l'étude.
Ce type d'étude a des incidences pour les forces de l'ordre. "En termes de prévention, ce n'est pas la même chose", précise-t-il.