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Morano : « Bientôt une campagne sur les dangers d'Internet »
"En cas de divorce, le juge devrait toujours recevoir les enfants"
LE MONDE | 20.11.08 | 11h31 • Mis à jour le 20.11.08 | 11h34, extrait
A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, jeudi 20 novembre, la défenseure des enfants remet au président de la République et au Parlement son rapport thématique. Cette année, Dominique Versini a choisi de s'intéresser aux "enfants au cœur des séparations parentales conflictuelles".
Pourquoi consacrer votre rapport annuel aux séparations conflictuelles ?
Depuis quelques années, près de la moitié des réclamations que nous recevons concernent des enfants qui sont placés au cœur de séparations difficiles et certains d'entre eux expriment beaucoup de souffrance. La séparation des parents est toujours un moment douloureux, mais si elle se déroule dans un climat pacifié, elle est moins préjudiciable à l'équilibre psychique des enfants.
Les configurations familiales ont beaucoup changé : nous avons vu émerger des familles monoparentales (2,8 millions d'enfants), des familles recomposées (1,6 million d'enfants) et des familles homoparentales : 30 000 enfants, issus d'une union hétérosexuelle antérieure, d'une adoption par l'un des parents ou d'une insémination artificielle avec donneur.
Aujourd'hui, un enfant sur quatre ne vit pas avec ses deux parents. Comme le dit la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval, "les enfants sont en circulation dans la société, il faut les aider à circuler".
Le droit s'est-il suffisamment adapté à cette nouvelle donne familiale ?
Le législateur a tenté d'adapter le droit à cette nouvelle sociologie des familles. La France a pacifié le divorce, modifié la place de l'enfant – depuis 2002, il doit être associé à toutes les décisions qui le concernent – et instauré une véritable coparentalité : la "puissance paternelle" a été supprimée en 1970 et l'autorité parentale conjointe est, depuis 1993, un principe qui s'applique à tous les parents qui reconnaissent l'enfant dans l'année de la naissance, qu'ils soient mariés ou pas. Après la séparation, les parents doivent prendre ensemble toutes les décisions qui concernent l'enfant, résidence, scolarité, santé, religion.
PEDOPHILIE
La mineure séquestrée n'aurait subi aucune violence
NOUVELOBS.COM | 20.11.2008 | 12:12
La jeune fille de 14 ans, séquestrée par un pédophile puis délivrée au bout de 5 jours, a déclaré aux gendarmes n'avoir subi aucune violence ni contrainte.
Faits divers
Morano : «Bientôt une campagne sur les dangers d'Internet»
leparisien.fr | 20.11.2008, 07h41 | Mise à jour : 07h55
Invitée d'RTL, la secrétaire d'Etat chargée de la famille Nadine Morano s'est inquiétée des dangers d'Internet pour les adolescents. Elle a annoncé le lancement d'une campagne d'information avant la fin de l'année. Cette réaction survient alors qu'une jeune fille de 14 ans a été séquestrée pendant six jours par un pédophile récidiviste.
Elle était entrée en contact avec son ravisseur via internet. «Il ne se passe pas une semaine sans qu'un jeune ait un problème lié à Internet, assure Nadine Morano. De plus en plus de fugues de jeunes filles sont organisées par ce biais. Certaines ados se déshabillent devant leur webcam, des photos sont envoyées et reçues. Certains ados deviennent accros à Internet, il y a un phénomène d'addiction. Et 62% des parents ne savent pas que leur enfant ont un blog».
La sensibilisation des parents est donc, selon elle, la meilleure solution : «Avant Noël, nous allons lancer une grande campagne audiovisuelle sur les dangers d'Internet à leur attention. Avec Xavier Darcos (ndlr : ministre de l'Education), nous allons lancer un groupe de travail sur l'éducation des jeunes aux médias en général qui concernerait Internet mais aussi la télévision. Les parents doivent parler d'Internet avec leurs enfants qui sont souvent seuls face à leur écran. ».
La secrétaire d'Etat souligne enfin les bienfaits du contrôle parental : «On arrive ainsi à beaucoup mieux filtrer l'accès au sites à caractère pornographique ou violent. Il faut simplement que les parents activent ce contrôle qui est gratuit».