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Une directrice d'école nîmoise agressée par une mère de famille
Une directrice d'école nîmoise agressée par une mère de famille
Midi Libre, le 21 novembre 2008
Hier, jour de grève dans l'Education nationale et de service minimum dans les écoles, une maman très énervée a frappé la directrice de l'école maternelle Charles-Martel, à Nîmes, d'un coup porté au ventre.
Depuis la rentrée scolaire, ce n'est pas le premier incident entre cette mère de famille et les enseignants. Hier, la jeune femme aurait insisté pour laisser sa petite fille à l'école, alors qu'elle ne travaillait pas. En colère, elle aurait d'abord bousculé une salariée de la mairie enceinte, spécialisée pour l'accompagnement des maternelles (Atsem) , qui l'avait refoulée .
« Lorsque j'ai vu cette mère de famille s'en prendre violemment à cette employée, je suis intervenue, raconte Anne Pfister, la directrice
de l'école. Je lui ai expliqué que cette agent appliquait la réglementation mise en place par la municipalité. » Mais la maman, très énervée, aurait alors pénétré de force dans l'établissement et frappé la directrice devant les enfants.
Au final, la police municipale a maîtrisé cette jeune femme et obtenu qu'elle quitte la maternelle. Arrivé sur place, l'inspecteur d'académie Daniel Vandendriessche a condamné cette agression. « Ce geste est fondamentalement inacceptable. On ne frappe pas des enseignants et quiconque s'adresse avec violence à un enseignant trouvera l'inspecteur d'académie sur son chemin. »
La directrice de l'école a porté plainte. « Moi, je soutiens la directrice » a commenté hier soir une maman venue chercher son petit. « Cette altercation et cette violence, cela m'a choqué a repris un autre parent. Et en plus cela s'est passé devant les enfants. »
Hier, trois enseignants étaient en grève dans cette école du centre-ville. Anne Pfister et quatre Atsem ont donc accueilli une quarantaine d'élèves pendant la journée. La municipalité avait précisé que seuls les enfants des parents actifs voire des familles monoparentales ou les enfants arrivant seuls à l'école devaient être accueillis. Des consignes pouvant porter à confusion et qui devraient faire l'objet d'un débat demain au conseil municipal.