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« Les conditions d’enfermement doivent changer », selon Delarue
Faits divers
DETENTION.
« Les conditions d’enfermement doivent changer »
leparisien.fr | 23.11.2008, 07h00, extrait
« SOURICIÈRES » des palais de justice, prisons, centres et locaux de rétention administrative pour étrangers en situation irrégulière… Les rapports dénonçant l’indignité de nombre de ces lieux d’enfermement se sont multipliés ces derniers jours. Chargé depuis juin du contrôle des 5 800 lieux de privation de liberté en France, Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, partage les critiques émises, une nouvelle fois, à l’encontre de la France par le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.
Pourquoi avoir choisi, pour votre premier rapport, de vous intéresser au local de rétention administrative (LRA) de Choisy ?
Jean-Marie Delarue. Parce que mon équipe et moi avons cherché à commencer notre travail, depuis presque quatre mois, par des lieux peu médiatisés et à nous consacrer à l’ordinaire du détenu, de l’étranger retenu ou du malade mental. Il se trouve qu’au LRA de Choisy sont hébergés des étrangers directement « livrés » depuis la prison de Fresnes, ce qui donnait aussi des informations sur les conditions de détention dans cette maison d’arrêt.
Société
INSOLITE
Achetez, achetez mon beau dinosaure !
leparisien avec AFP | 22.11.2008, 22h58 | Mise à jour : 23h07
«A vendre: dinosaure, épine dorsale 90% complète», dit l'annonce postée sur internet. Dix ans après sa découverte dans l'ouest du Portugal, Gonçalo Ribeiro s'est enfin décidé à se séparer de sa trouvaille, indifférent à la polémique suscitée par sa petite annonce.
Terrassier, Gonçalo Ribeiro avait d'bord cru trouver des pierres en creusant un chantier.
En fait de caillasses, il avait devant lui une queue de sauropode, longue de 3,60 m. Un vestige de quelque 150 millions d'années de «grande valeur scientifique», confirme le paléontologue Octavio Mateus.
«Ca ne servait à rien de la proposer à un musée, dit simplement M. Ribeiro. Les sommes qu'ils avancent sont très loin du compte».
Un «compte» qu'il se refuse à préciser, tout en reconnaissant avoir «refusé une offre de cent mille euros faite par une commune parce que ce n'était pas assez». «Si on ne m'en donne pas assez, ce n'est pas grave, je la garderai», ajoute paradoxalement M. Ribeiro, qui ne veut pas préciser le lieu exact de sa découverte, «en région ouest», ou même la laisser photographier.
Joint au musée du Jurassique de Lourinha (centre-ouest), Octavio Mateus ne décolère pas. Il a adressé une lettre ouverte au site de petites annonces qui publie l'«objet» à vendre et sa photo dans la section des «antiquités» pour dénoncer la «vente de notre patrimoine paléontologique comme s'il s'agissait d'une voiture ou d'une paire de chaussures». «Le Portugal est un pays riche en dinosaures, le 7e au niveau mondial. Mais même ainsi, ces fossiles restent rares et ne sont pas si abondants que nous puissions nous offrir le luxe de les vendre comme une simple marchandise», insiste le paléontologue.
«Actuellement la législation portugaise est tellement floue qu'elle est inapplicable dans la pratique. Alors, les gens s'imaginent +chercheurs d'or+, se disent qu'ils sont détenteurs d'une fortune. Mais c'est comme un arbre rare, un animal rare... Un dinosaure n'a aucune valeur économique, seulement une valeur inestimable pour la science !»
Pourtant, M. Ribeiro n'est pas inquiet. Il reste convaincu que quelqu'un finira par lui en offrir le «prix juste».