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Affaire Filippis: le barreau de Paris évoque l'arbitraire
Je disconviens respectueusement
Par Eolas, mardi 2 décembre 2008 à 17:18 :: Brève :: permalien #1234
Notre Bâtonnier bien-aimé s'est fendu aujourd'hui d'un communiqué qui, chose rare, me laisse sans voix, ce qui ne m'empêche pas, je ne suis jamais à une prouesse près, de prendre la parole pour disconvenir respectueusement. ...
Affaire Filippis: le barreau de Paris évoque l'arbitraire
Mardi 2 décembre, 18h48, AP
Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris, Christian Charrière-Bournazel, estime mardi que la juge d'instruction parisienne ayant délivré vendredi un mandat d'amener à l'encontre d'un journaliste de "Libération" dans une affaire de diffamation "aurait dû être suspendue par le ministre de la Justice, à l'initiative du Conseil supérieur de la magistrature, en raison de la violence qu'elle s'est autorisée à l'égard d'un journaliste". Lire la suite l'article
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Le représentant des quelques 21.000 avocats parisiens s'étonne dans un communiqué qu'il ait fallu "que le président de la République lui-même intervienne" alors que ni les ministres de la Justice et de l'Intérieur, ni aucune "haute autorité de la magistrature ni du parlement ne s'est élevée pour condamner cette méthode digne de la Grèce des colonels ou de l'Espagne du franquisime".
Lundi, le chef de l'Etat a dit comprendre "l'émoi" suscité par cette affaire et a précisé que le Parlement examinerait début janvier un texte de loi dépénalisant notamment la diffamation. Il a par ailleurs confié à la commission chargée de réformer le code de procédure pénale, présidée par le magistrat Philippe Léger, une "mission de travailler à la définition d'une procédure pénale modernisée et plus respectueuse des droits et de la dignité des personnes".
Le premier président de la cour d'appel de Paris, Jean-Claude Magendie, a demandé au président de la chambre de l'instruction de lui transmettre "tous les éléments utiles sur les conditions de délivrance et d'exécution" du mandat d'amener visant le journaliste de "Libération".
Vittorio de Filippis, journaliste économique et ancien directeur de la publication de "Libération" de mai à décembre 2006, a été interpellé vendredi à son domicile, à la suite d'une plainte de Xavier Niel, le patron de la société Free, par des policiers qui exécutaient un mandat d'amener d'un juge d'instruction parisien, Muriel Josié. Cette plainte vise selon "Libération" le commentaire d'un internaute sur un article daté du 27 octobre 2006, intitulé "Deux ans de sursis pour le patron de Free".
Au dépôt du Palais de Justice de Paris, le journaliste a été soumis à deux reprises à une fouille au corps avant d'être présenté au juge d'instruction qui lui a notifié sa mise en examen et l'a remis en liberté. AP