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Le bébé enlevé retrouvé sain et sauf, selon Michèle Alliot-Marie
Le bébé enlevé a été retrouvé sain et sauf
lefigaro.fr avec AFP, 10/12/2008 | Mise à jour : 12:29, extraits
C'est Michèle Alliot-Marie qui a annoncé la nouvelle à la sortie du conseil des ministres. Le nouveau-né avait disparu hier après-midi dans la maternité où il était né, dans les Pyrénées-Atlantiques.
[...] Le nouveau-né, âgé de trois jours, a été retrouvé vers 10 heures du matin «près du domicile de la ravisseuse présumée» a indiqué la gendarmerie, en précisant que des examens médicaux seraient réalisés sur l'enfant. Selon RTL, il aurait été retrouvé lors d'un contrôle routier inopiné.
[...] Dans la matinée, le père du bébé a lancé un appel à la femme soupçonnée du rapt pour qu'il soit bien nourri, lui promettant qu'elle serait «accueillie et pas jugée» si elle le ramenait. Un appel relayé par le procureur de la République, qui avait indiqué sur RTL que la justice «saurait se montrer compréhensive avec un moment d'égarement si les ravisseurs ramenaient le bébé dans un lieu sûr».
Le bébé retrouvé chez la ravisseuse
AFP, 10/12/2008 | Mise à jour : 12:49
Le bébé disparu hier à la maternité d'Orthez a été retrouvé aujourd'hui, grâce notamment à un appel du frère de la femme soupçonnée de l'enlèvement, intrigué par son coup de téléphone lui annonçant son accouchement, a indiqué la gendarmerie.
Contrairement à ce qu'indiquait RTL en fin de matinée, le bébé a été retrouvé "en bonne santé" au domicile de cette femme à Billère (Pyrénées-Atlantiques), une commune jouxtant Pau, et non lors d'un contrôle routier inopiné, a déclaré le commandant Bertrand Ponty, chargé de communication de la gendarmerie d'Aquitaine.
La femme a été interpellée et l'enfant devait être ramené à la maternité, a-t-il précisé.
Grand entretien
Droits de l'homme, l'interview choc de Kouchner
BERNARD KOUCHNER, ministre des Affaires étrangères
leparisien.fr | 10.12.2008, 07h00, extrait
LA DÉCLARATION UNIVERSELLE des droits de l’homme, signée par 58 pays le 10 décembre 1948 à Paris, a 60 ans. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a depuis inventé le « droit d’ingérence », en fait le bilan. Globalement positif, à ses yeux. Il n’y a pas recul, martèle-t-il mais, au total, un maximum d’avancées.
En soixante ans, les droits de l’homme ont-ils progressé ou reculé ?
Bernard Kouchner. Ils ont progressé inégalement. Autrefois les droits de l’homme n’existaient même pas en politique ! Pendant ces soixante années, on a assisté certes à des violations, à d’énormes difficultés, mais à un vrai progrès. Il y a deux sortes de droits de l’homme : la Déclaration universelle des droits de l’homme, écrite en particulier par mon maître René Cassin, concernait surtout les droits politiques. Ces droits sont entrés dans les traités, dans les relations entre les Etats, inégalement je le répète. Les droits économiques la deuxième « corbeille » se heurtent à beaucoup d’obstacles. Dans le domaine de la pauvreté, du partage inégal, les choses, c’est vrai, devraient aller plus vite.
Que répondez-vous aux pays qui trouvent que les droits de l’homme répondent à une vision occidentale du monde ?
Ceux qui disent cela ont en général bien des choses à se reprocher. La Déclaration des droits de l’homme est une déclaration universelle, née après un combat meurtrier contre la barbarie. La grande majorité des pays y a adhéré, à l’époque, et pas seulement en Occident. Parmi les rédacteurs de la déclaration se trouvaient un Chinois, M. Chang, un Libanais, M. Malik, un Chilien, M. Santa Cruz. Elle est donc d’inspiration multiculturelle. L’application en est malheureusement plus occidentale. C’est une déclaration des Nations unies, c’est aux Nations unies de faire appliquer les droits de l’homme. Certains reprochent une forme d’arrogance et pensent qu’il y a deux poids deux mesures. C’est en partie vrai, il faut l’avouer et il faut le corriger. En ce moment, de toutes les manières, nous vivons, hélas, une période de régression.