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Ingrid Betancourt lance une fondation
Garde à vue d'une esthéticienne épilatrice : la police accusée d'être allée un poil trop loin
LE MONDE | 12.12.08 | 15h31 • Mis à jour le 12.12.08 | 15h31, extrait
Esthéticienne de l'institut de beauté La Jouvence, à Beaumont, dans le Puy-de- Dôme, Joëlle Béchar, 58 ans, a passé plus de huit heures en garde à vue lundi 1er décembre. Pour une sombre histoire de... poils. Ancienne "meilleure ouvrière de France dans les années 1980", cette femme ne décolère pas d'avoir été "entièrement déshabillée", puis placée toute une journée "comme une criminelle" dans une pièce fleurant "l'urine et le vomi".
"Exercice illégal de la médecine", argue la police : un délit passible de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. La technique dépilatoire à "lumière pulsée" qu'il est reproché à Mme Béchar d'utiliser, comme nombre de professionnelles de la beauté, tient du miracle. Pour quatre à six séances indolores de "désagrégation du poil" et 2 500 euros, elle rend définitivement lisse : "jambes entières, maillot, aisselles..."
L'affaire s'inscrit dans le conflit qui oppose les esthéticiennes aux médecins dermato-vénérologues sur l'utilisation des lasers, réservés à ces derniers. Mais les moyens disproportionnés déployés pour obtenir de la commerçante des renseignements font débat. "Trop, c'est trop", tonne la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté (CNAIB) : "Que font nos parlementaires ?"
Société
L'affaire de Filippis a relancé le débat sur la suppression du juge d'instruction
AP | 12.12.2008 | 19:59, extrait
L'affaire de Filippis, du nom de l'ex-directeur de la publication de "Libération" interpellé dans une affaire de diffamation sur ordre d'un juge d'instruction parisien, a relancé le sempiternel débat sur la suppression de ce magistrat, qui traite moins de 4% des affaires pénales et dont les prérogatives et le nombre de dossiers n'ont cessé de décroître au fil de ces dernières années.
Dans une tribune publiée vendredi dans "Libération", 49 magistrats défendent le rôle du juge d'instruction et dénoncent une instrumentalisation de cette affaire qui n'a d'autre but que "d'asséner des contrevérités aux citoyens". "Nous sommes particulièrement inquiets de l'idée récurrente selon laquelle la disparition du juge d'instruction représenterait une avancée des libertés publiques", soutiennent-ils.
PARIS (AFP) — L'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt a lancé samedi une fondation destinée à promouvoir "le respect des droits humains", à l'occasion d'un sommet des prix Nobel de la Paix à Paris.
La Fondation Ingrid Betancourt (FIB) entend notamment agir "pour la libération des personnes retenues en otages à cause de conflits ou d'actions terroristes" et "sensibiliser les gouvernements et les institutions internationales pour la protection des victimes du terrorisme", a précisé la FIB dans un communiqué.
Elle veut aussi "favoriser de toutes les façons possibles, en impliquant la population et la communauté internationale, un processus de paix et de réconciliation nationale en Colombie et dans d'autres régions du monde soumises à des conditions similaires", selon ce texte.
La Fondation souhaite également contribuer au "développement de l'instruction", à "la protection de la biodiversité et la sauvegarde des ressources naturelles de la Terre".
Ingrid Betancourt, ancienne otage de la guérilla des Farc, a été libérée le 2 juillet par une opération commando de l'armée colombienne après six ans et demi de captivité dans la jungle.