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PJJ : la fin des illusions
01/11/2008 / PJJ : la fin des illusions
Suite prévisible des lois du 5 mars 2007 sur la protection de l’enfance et la prévention de la délinquance, l’exception française qui autorisait le juge à confier à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) des mineurs en danger et des jeunes majeurs, devrait prochainement disparaître. En effet, sans attendre les conclusions de la commission Varinard chargée de proposer une réforme de l’ordonnance du 2 février 1945, une note budgétaire du 5 septembre, suivie de recommandations diverses, précise que l’activité au civil de la PJJ devra tendre vers un objectif de 0 % fin 2011. D’ailleurs dès à présent, on peut noter que dans le budget de la Justice pour 2009 les crédits consacrés aux mineurs délinquants sont en hausse de 18 %, tandis que l’enveloppe dévolue aux mineurs en danger est diminuée de 40 %. Bien évidemment, cette évolution suscite les plus vives protestations de la plupart des organisations syndicales et professionnelles de la Justice, soucieuses de préserver le rôle préventif et éducatif de leurs personnels. Cependant, le mouvement paraît irréversible, car personne ne peut ignorer que Bercy ne fait que décliner sur le plan budgétaire, le souci de clarification du législateur, confiant aux conseils généraux un monopole de fait en matière de protection de l’enfance.
De source Le Journal de L'action Sociale, NUMÉRO 131 / NOVEMBRE 08
LE MOIS DU SOCIAL
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01/11/2008 / Bientraitance : changer de discours
Valérie Létard, secrétaire d’État chargée de la Solidarité, devrait parler plus souvent. À la suite du reportage diffusé dans l’émission “Les infiltrés” sur France 2 le 23 octobre, elle n’a pas hésité à relever que l’établissement en cause était bien loti en moyens, et que le problème de la maltraitance aux personnes âgées relevait donc de causes multiples. D’ailleurs, depuis lors, ses préconisations mettent non seulement l’accent sur le contrôle de tous les établissements quelle que soit leur notoriété, mais aussi sur la formation à la bientraitance qui devra faire l’objet d’une attention particulière des organismes tutélaires. Une première étape dans un processus qui pourrait mener à une remise en cause de la prégnance de l’option gestionnaire sur l’option managériale dans les Ehpad. Ce qui pourrait aboutir à recentrer la question de la bientraitance non plus sur des ratios de personnel, mais sur la qualité du projet d’établissement, sur l’animation des ressources humaines, sur la capacité de l’ensemble de l’équipe à faire prévaloir la personne sur la chose.