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L'accusation contre Montgolfier fragilisée
L'accusation contre Montgolfier fragilisée
Le Figaro, 16/12/2008 | Mise à jour : 20:34, extrait
Le magistrat dément être intervenu pour maintenir un célèbre délinquant en prison. Son accusateur varie dans ses déclarations.
Sûr de lui, l'anecdote facile et parfois ironique face au tribunal, le procureur de la République de Nice, Éric de Montgolfier, s'est montré mardi fidèle à son personnage, en contestant fermement être intervenu pour maintenir en détention illégalement, en janvier 2003, le voleur de bijoux Jean Herrina. Le magistrat est poursuivi pour atteintes à la liberté individuelle. Mais l'accusation est apparue mardi fragilisée par les variations des déclarations de l'ancien directeur de la maison d'arrêt de Nice. Le cadre de l'administration pénitentiaire, poursuivi en même temps que le procureur de Nice, est le principal accusateur du magistrat. Selon lui, le procureur lui aurait donné l'ordre par téléphone de maintenir Jean Herrina alors que l'ordonnance d'un juge des libertés et de la détention semblait préconiser le contraire.
La défense d'Éric de Montgolfier comporte deux temps. D'abord, l'assurance de ne jamais s'être intéressé au cas de ce détenu : «Je n'irais pas engager mon honneur et ma réputation dans une affaire comme celle-là. Cela ne valait pas la peine. Les voyous ne m'ont pas manqué à Nice. Celui-ci n'avait aucune raison d'appeler particulièrement l'attention du chef de parquet que je suis.»