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Le père de l’agresseur présumé du professeur témoigne
Faits divers
Le père de l’agresseur présumé du professeur témoigne
Le Parisien | 14.01.2009, 07h00, extraits
Les enquêteurs ont cherché à comprendre, hier, pourquoi un élève « fragile », mais sans antécédents judiciaires, avait poignardé la veille son professeur à Château-Gontier (Mayenne). Le père d’Antoine, 18 ans, raconte la dérive du jeune homme.
[...] Thierry, désemparé, fait à nouveau hospitaliser Antoine et comprend qu’il « ne pourra pas le sauver tout seul ». Mais entre-temps, le 17 novembre 2008, Antoine devient majeur. « J’ai accepté qu’il soit interné. Un premier médecin était d’accord ; mais un autre ne l’était pas et ils l’ont remis dehors en me disant qu’il n’y avait que 26 lits », déplore l’artisan. Il conseille alors à son fils de reprendre ses études au lycée pour poursuivre son BEP électrotechnique.
« Personne ne m’a aidé lorsqu’il était en psychiatrie. Ils ont laissé sortir une bombe à retardement qui a explosé lundi contre ce professeur. Les médecins nous ont abandonnés à notre sort. Mais Antoine n’est pas un délinquant, c’est un malade qui n’a pas été pris en charge à temps », dénonce cet homme qui envisage aussi de porter plainte contre l’institution médicale.
Prof agressé : le lycéen jugé responsable
AFP, 14/01/2009 | Mise à jour : 16:32
Le jeune homme de 18 ans, qui a poignardé lundi un de ses professeurs au lycée professionnel de Château-Gontier (Mayenne), a été reconnu pénalement responsable de son acte, a affirmé aujourd'hui le procureur de la République de Laval, Alex Perrin.
"Les experts qui l'ont examiné ont considéré qu'il ne relevait pas d'une hospitalisation d'office et qu'en l'état, il n'y a pas de doute quant à sa responsabilité pénale", a déclaré à la presse le magistrat.
Le lycéen, Antoine, "est potentiellement en situation d'être mis en examen", a souligné le procureur.
"Il reviendra au parquet du Mans (devant lequel le jeune homme devait être présenté aujourd'hui après-midi) d'apprécier la qualification exacte à donner aux faits: ou bien considérer qu'il s'agit effectivement d'une tentative de meurtre, ou, éventuellement, d'une tentative d'assassinat". "Dans ce cas, il y a en plus la préméditation", a explicité M. Perrin.
Interrogé sur le fait que le lycéen avait fait l'objet d'un suivi psychiatrique pour comportement suicidaire, avec notamment deux hospitalisations ces derniers mois, le procureur a déclaré: "Ce garçon a peut-être des tendances suicidaires. Il l'a montré dans le passé". Mais dans le cas présent, "le passage à l'acte n'a rien d'un acte suicidaire. C'est un acte d'agression, d'agressivité, envers un enseignant. Ce n'est rien d'autre".
Antoine, en terminale électrotechnique, a poignardé son professeur principal lundi après-midi alors qu'il assistait à un cours de soutien avec trois autres élèves.
L'enseignant a été sérieusement blessé mais ses jours ne sont pas en danger.
Le père du jeune lycéen avait mis en cause le service le service psychiatrique de l'hôpital de Château-Gontier, estimant que l'institution avait laissé sortir son fils en novembre dernier "alors qu'il n'était pas prêt".