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Hollande réagit sur les « Rois fénéants »
Hollande réagit sur les "Rois fénéants"
AFP, 14/01/2009 | Mise à jour : 13:15
L'ancien premier secrétaire du PS François Hollande a affirmé aujourd'hui que Nicolas Sarkozy veut "décider seul en République" et "finit par faire regretter le temps des Mérovingiens" alors que le président de la République avait stigmatisé les "rois fainéants".
Sous le titre "monarchie absolue", le député de Tulle écrit sur son blog : "Nicolas Sarkozy, dans une formule peu élégante à l'égard de son prédécesseur, a évoqué les rois fainéants pour justifier son activisme présidentiel depuis son élection".
Mais, "exercer sa mission n'est pas décider seul en République. Avoir le pouvoir n'est pas détenir tous les pouvoirs. Et c'est là la dérive, le glissement, et pour tout dire la confusion", accuse M. Hollande.
"Pour rester dans la métaphore monarchique, c'est du despotisme éclairé, ce qui finirait par faire regretter le temps des Mérovingiens", souligne le député.
Publié le 07/01/2009 à 16:24 - Modifié le 07/01/2009 à 18:48 Le Point.fr (avec agences)
Sarkozy se préfère en "omniprésident" qu'en "roi fainéant"
Lors de ses voeux à l'Élysée aux parlementaires et aux conseillers de Paris, le chef de l'État s'est montré caustique. Il a repris à son compte l'expression d'"omniprésident" souvent utilisée par l'opposition pour le critiquer, la préférant à celle de "roi fainéant" comme "on en a connu", selon lui, dans le passé. Et d'ajouter sans citer de noms : "À force d'écrire que j'en fais trop, au moins, on ne se pose pas la question de savoir ce que je fais. C'est arrivé dans l'histoire de notre pays : Mais qu'est-ce qu'il fait donc là-haut ? "
"Dans ma conception d'une démocratie saine et exemplaire, un exécutif fort implique un législatif, un Parlement fort", a poursuivi le président de la République, expliquant longuement la révision constitutionnelle adoptée l'été dernier qui accroît, selon lui, les "droits de l'opposition", prédisant que "personne ne reviendrait" dessus.
"Travailler dur en 2009"
Il a ainsi défendu la limitation du nombre d'amendements examinés en séance publique contre laquelle proteste l'opposition qui crie au "bâillonnement". "Est-ce que le renforcement du droit du Parlement peut se résumer à passer toujours plus de temps en séances publiques à examiner des amendements purement, strictement, littéralement répétitifs ? (...) Ce sont des amendements pour bloquer. Ce n'est pas une démocratie mature qui fait comme ça." Nicolas Sarkozy a aussi prévenu les parlementaires qu'ils allaient continuer à "travailler très dur" en 2009 : "Quel parlementaire pourrait se plaindre d'avoir trop de travail dans la situation actuelle de notre pays, d'attendre des textes comme soeur Anne sans rien voir venir ?"
S'adressant à la poignée de parlementaires socialistes, il a, dans un sourire, "remercié sincèrement" l'opposition pour sa "pugnacité" et la majorité, venue en grand nombre, pour son "opiniâtreté". Toujours à propos de la réforme constitutionnelle, le chef de l'État a jugé que "l'histoire retiendra(it) certainement le caractère romanesque d'une victoire obtenue de justesse grâce au courage, à la cohérence de quelques parlementaires" parmi lesquels certains à gauche, qui ont été "courageux" en la votant. Un clin d'oeil au député du Pas-de-Calais, Jack Lang, qui fut le seul socialiste à l'avoir votée.