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La dissuasion nucléaire est « inutile »
Réforme des droits du Parlement : les "drôles" de justifications du gouvernement
LEMONDE.FR | 16.01.09 | 15h42 • Mis à jour le 16.01.09 | 15h42, extraits
La discussion à l'Assemblée nationale sur le projet de loi organique sur les droits du Parlement se poursuit. Les députés siègent vendredi toute la journée et samedi. Pour expliquer ce projet, lié à la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, et qui vise à mieux encadrer la procédure législative et accélérer les débats, le gouvernement a publié sur son site Internet un argumentaire sous la forme de questions-réponses.
[...] L'opposition d'aujourd'hui, celle peut-être de demain sont fondées à nourrir quelque méfiance et à revendiquer que le Parlement reste maître de l'organisation de ses travaux. Tout en cherchant à en améliorer l'efficacité. Cette petite phrase, tirée de l'argumentaire du gouvernement ne laisse, en tout cas, pas "insensible" dans la majorité. "Qui a pu écrire une telle stupidité ?", s'étrangle un député UMP, tandis qu'un autre évoque la nécessité d'alerter au plus vite le premier ministre.
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LEMONDE.FR | 16.01.09 | 14h34 • Mis à jour le 16.01.09 | 15h27
La dissuasion nucléaire est "inutile"
AFP, 16/01/2009 | Mise à jour : 10:30
Trois anciens généraux britanniques ont sévèrement critiqué aujourd'hui le plan de modernisation par Londres de son dispositif de dissuasion nucléaire, estimant que ce dernier était "complètement inutile" pour faire face aux menaces d'aujourd'hui.
"Les armes nucléaires se sont révélées complètement inutiles comme force de dissuasion face aux menaces et au niveau de violence que nous connaissons actuellement, ou sommes susceptibles de connaître (à l'avenir), en particulier le terrorisme international", ont-ils écrit dans une lettre publiée par le Times.
Ces trois généraux à la retraite, dont l'ancien chef d'état-major de l'armée britannique, Lord Bramall, soutiennent que le principe même d'une force de dissuasion autonome est dépassé, car il est "impensable" que la Grande-Bretagne puisse un jour utiliser ses armes nucléaires sans le soutien explicite des Etats-Unis.
Ils considèrent aussi que le fait d'appartenir au cercle des pays disposant de l'arme nucléaire, comme tous les membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies, "n'a plus la résonance que cela avait par le passé".
Le ministère de la Défense a réagi en disant travailler pour favoriser un monde débarrassé de l'arme nucléaire mais que dans le climat sécuritaire actuel, le "maintien d'un minimum de force de dissuasion nucléaire" était incontournable.