« Sarkozy, pas convainquant ? | Poutine à l'UE : « faites le ménage par chez vous » » |
A Flamanville : une visite hors de portée des chaussures
Economie
A Flamanville, Sarkozy justifie le choix nucléaire
Le Parisien avec AFP | 06.02.2009, 16h26 | Mise à jour : 17h43
En visite vendredi dans la première centrale nucléaire avec un réacteur de troisième génération (EPR) en construction à Flamanville, dans la Manche, Nicolas Sarkozy a redit son son choix de développer cette filière. Une semaine après avoir donné son feu vert à la construction en 2012 d'un deuxième EPR à Penly, en Seine-Maritime, le chef de l'Etat a confirmé la construction d'un troisième réacteur.
[...] Une visite sous haute sécurité
Après les incidents survenus en janvier lors de la dernière visite présidentielle dans la Manche, sanctionnés par la mutation d'un préfet et d'un commissaire de police, la sécurité était maximale jeudi autour du site de Flamanville. Seule une petite trentaine de militants antinucléaires et d'élus locaux a manifesté, à un bon kilomètre du président.
Le rôle de l'Etat dans la Shoah examiné
AFP, 06/02/2009 | Mise à jour : 18:57
Le Conseil d'Etat s'est penché aujourd'hui sur la responsabilité de l'Etat dans la déportation des juifs pendant la Seconde guerre mondiale, en examinant le cas de l'ayant droit d'une victime sur lequel un tribunal administratif avait refusé de statuer en 2008.
Il s'agit d'une demande d'indemnisation de 200.000 euros déposée par Madeleine Hoffman-Glemane, 75 ans, dont le père, arrêté sous ses yeux à Paris en mai 1941, a été déporté à Auschwitz via le camp de transit français de Drancy, sous la responsabilité du régime de Vichy.
Le 18 avril 2008, le tribunal administratif de Paris avait décidé de surseoir à statuer, exigeant un avis préalable du Conseil d'Etat, notamment sur le délai de prescription des requêtes visant l'Etat et sur les modalités de réparation du préjudice subi.
Cet avis de la plus haute juridiction administrative, qui fera jurisprudence en ouvrant ou non la porte des tribunaux aux victimes, devrait être rendu dans une dizaine de jours.
Aujourd'hui, le rapporteur public (ex-commissaire du gouvernement), magistrat chargé de dire le droit au Conseil d'Etat, a estimé que les préjudices des ayants droit des déportés avaient déjà tous été indemnisés, et soufflé au Conseil d'Etat sa réponse aux juges de première instance qui le sollicitent : "Il faut mettre fin aux actions individuelles" en vue de nouvelles réparations.
"Il existe 42 dispositions législatives distinctes prises (en France) depuis 60 ans pour couvrir tous les préjudices (...) Cette indemnisation nous paraît aussi complète que possible", a ajouté le rapporteur, Frédéric Lenica.
Des conclusions contestées par les avocats des requérants.
"C'est faux de dire que les systèmes mis en place indemnisent tous les préjudices. Aujourd'hui, contrairement à ce qui se passe pour un père ou une mère, il n'y a pas de réparation pour la perte d'un frère, d'une soeur ou de grands-parents", a déclaré à l'AFP Me Avi Bitton, qui défend plus de 600 proches de déportés se retournant vers l'Etat.
"On demande simplement à être traité comme n'importe quel citoyen, victime de l'amiante ou d'un accident de la circulation, quand on subit un préjudice on demande à ce qu'il soit réparé", a poursuivi l'avocat.
Frédéric Lenica a jugé que le caractère imprescriptible des crimes contre l'humanité ne devait pas s'appliquer aux actions engagées contre l'Etat. Celles-ci doivent être limitées dans le temps.