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Pape/Wiesel : condamner ne suffit pas
Pape/Wiesel: condamner ne suffit pas
AFP, 13/02/2009 | Mise à jour : 10:38
Le prix Nobel de la paix Elie Wiesel estime vendredi que la condamnation par Benoît XVI de l'antisémitisme et du négationnisme "ne suffit pas" et que le pape devrait "passer des paroles aux actes" en excommuniant à nouveau l'évêque intégriste Richard Williamson.
L'écrivain, interrogé par le journal italien La Repubblica, souligne "n'avoir jamais douté que le pape ne partage pas les opinions" des négationnistes. Mais il estime que pour "rétablir un climat serein", Benoît XVI devrait "revenir en arrière" et "annuler la levée de l'excommunication" de Richard Williamson.
"Je ne sais que trop bien que (le pape) est convaincu que l'Holocauste a eu lieu, qu'il connaît à fond le rôle joué par l'Allemagne et d'autres pays. Il n'a jamais nié la réalité mais le problème est ailleurs", déclare-t-il.
"Je pense qu'il devrait passer des paroles aux actes", ajoute Elie Wiesel. "La conséquence logique de ce que le pape a dit est que cet évêque ou les prélats qui expriment ce type d'opinions devraient être expulsés de l'Eglise", estime-t-il.
Le «pourquoi ?» de l'écrivain Elie Wiesel
I. N. / Le Figaro, 23/01/2009 | Mise à jour : 11:29
Face à Dieu, il n'aurait qu'une question à poser, qui tient en un mot : « Pourquoi ? « Cette interrogation ne cesse de le hanter depuis qu'un certain jour de 1944 il a été déporté avec ses parents et sa petite sœur à Auschwitz. Il en ressortira vivant. Sa famille, non.
En gros plan face à la caméra, Elie Wiesel raconte sa (sur)vie dans le camp, le cauchemar. Et pourtant, cette foi qu'il conservait… « Mon père et moi, on se levait plus tôt pour aller prier. » Plus tard, rescapé, il n'a cessé de se dire : « Tout ça ne pouvait pas être vrai, sinon je serai devenu fou. » Quand il a eu la confirmation que des enfants juifs avaient été jetés vivants dans les flammes, il n'a eu de cesse de témoigner, « écrire pour mieux me souvenir », dit-il.
Son combat : celui des droits de l'homme
Ce n'est qu'après la naissance de son fils qu'Elie Wiesel s'est lancé dans un combat qu'il n'a plus jamais lâché, celui des droits de l'homme. Ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix en 1986. L'écrivain évoque aussi François Mitterrand. Un « ami ». Jusqu'à ce qu'il apprenne que la main qu'il avait serrée avait aussi serrée celle de René Bousquet, chef de la police sous Vichy. « Admettez votre erreur », a-t-il demandé à Mitterrand, qui a refusé. Ce fut « fini » , commente Elie Wiesel. Un portrait émouvant, tout en pudeur, inscrit dans l'espoir malgré les souffrances.
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