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Un couple condamné pour avoir mis en vente un futur bébé
L'avocate souligne que le premier usage fait par le jeune couple de l'argent versé pour le futur bébé avait été un voyage à Disneyland avec leurs enfants.
Quant aux Belges, déjà cinq fois parents, ils se sont vu refuser par les juges le remboursement des 6.000 euros qu'ils réclamaient.
Un couple condamné pour avoir mis en vente un futur bébé
Reuters 17.02.09 | 12h18
STRASBOURG (Reuters) - Un couple de Meurthe-et-Moselle a été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nancy pour avoir tenté de vendre un enfant à naître, apprend-on auprès de leur avocate.
L'homme et la femme, âgés de 21 ans et déjà parents de deux enfants, avaient proposé leur futur enfant 15.000 euros à un couple de Belges contacté par internet en janvier 2007, soit une somme équivalente au montant de leurs dettes.
"Il y a une grande détresse dans cette histoire, tant matérielle que morale", a estimé leur avocate, Me Marie Staechele, interrogée par Reuters.
Les deux jeunes gens, qui ont été condamnés lundi, n'étaient pas poursuivis pour "atteinte à la filiation", la transaction n'ayant pas abouti, mais pour "escroquerie", le couple belge ayant porté plainte après avoir versé une avance de 6.000 euros sans rien voir venir.
Selon Me Staechele, la jeune mère lorraine aurait seulement proposé ses ovocytes avant que les clients belges lui commandent un bébé complet.
La gestation pour autrui - on parle aussi de "mères porteuses" -, avec ou sans don d'ovocyte, est interdite en France mais autorisée en Belgique.
Cette technique consiste, pour une femme, à porter l'enfant d'un autre couple par implantation d'embryons fécondés in vitro ou par insémination avec le sperme de l'homme.
La commercialisation de tout ou partie du corps humain est en revanche interdite par une convention du Conseil de l'Europe et, a fortiori, la vente d'un enfant.
La Française s'était in fine découverte enceinte, peu de temps après le dépôt de la plainte. Ce troisième enfant, un garçon, est né début 2008.
"Je pense qu'elle a compris. Finalement, elle a eu un enfant, elle l'a gardé, ils l'aiment", conclut Me Staechele.
L'avocate souligne que le premier usage fait par le jeune couple de l'argent versé pour le futur bébé avait été un voyage à Disneyland avec leurs enfants.
Quant aux Belges, déjà cinq fois parents, ils se sont vu refuser par les juges le remboursement des 6.000 euros qu'ils réclamaient.