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Criminalité : l'Italie légitime les « rondes de citoyens »
Madoff : les victimes françaises parlent
Le Figaro, 20/02/2009 | Mise à jour : 16:51, extrait
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Criminalité : l'Italie légitime les "rondes de citoyens"
LEMONDE.FR avec AFP | 20.02.09 | 21h04 • Mis à jour le 20.02.09 | 21h04
Le gouvernement de Silvio Berlusconi a renforcé, vendredi 20 février, l'arsenal de ses mesures sécuritaires avec l'adoption d'un décret-loi qui légitime les "rondes de citoyens" pour lutter contre la criminalité.
Le décret-loi règlemente les patrouilles de citoyens afin que "les rondes spontanées", un phénomène répandu dans le nord du pays, fief de la droite et en particulier du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, deviennent celles de "volontaires pour la sécurité", a souligné le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, l'un des responsables de la Ligue du Nord. Les volontaires qui participeront aux rondes "ne seront pas armés mais équipés de portables et de talkies-walkies" afin d'alerter les forces de l'ordre qui "voient d'un bon œil la collaboration des citoyens à la sécurité", a assuré le ministre.
Ces dispositions du décret-loi ont suscité de vives critiques. Le Vatican a dénoncé une "abdication de l'Etat de droit" par la voix de Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du conseil pontifical des migrants. La gauche a estimé qu'avec ce feu vert au plus haut niveau de l'Etat, le pays risquait de se transformer "en Far West", soulignant que "la sécurité des citoyens devait être garantie par l'Etat et non par des rondes effectuées par des particuliers", comme l'a déclaré le député du Parti démocrate (PD) Tonino Russo.
PRISON OBLIGATOIRE POUR LES AUTEURS DE VIOL
Le décret-loi, qui est d'application immédiate, rend également obligatoire la prison pour les personnes soupçonnées de viol. En cas de condamnation, le décret-loi prévoit la suppression du régime de semi-liberté et des restrictions aux alternatives à l'incarcération (mise en liberté conditionnelle....), selon le communiqué du conseil des ministres. "La prison à perpétuité sanctionnera les coupables d'homicide en cas de violences sexuelles", a également annoncé à la presse le ministre de la justice, Angelino Alfano.
Critiqué par l'opposition, qui l'accuse de ne pas respecter le rôle du Parlement, Silvio Berlusconi a défendu devant la presse le droit du gouvernement d'adopter des mesures en urgence "après le tollé suscité par des événements récents", dans une allusion à trois viols qui ont eu lieu le week-end dernier à Rome et Milan.