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AZF, quatre mois de procès pour un étrange accident
Sarkozy recule en semant des billets
Dimanche 22 Février 2009 - 07:00, marianne2.fr, extrait
94° semaine de Sarkofrance. La crise a provoqué une grave défaite idéologique du Président et de son programme électoral. Sarkozy navigue à vue, et surtout à l'esbrouffe, sans vraie cohérence.
La crise économique a sonné le glas du programme présidentiel. Chaque semaine, le président français est contraint au recul : des manifestations bruyantes à chacun de ses déplacements, des ministres ou secrétaires d'Etat désavoués et épuisés, une protestation qui s'étend. La machine sarkozyste s'enraye.
AZF, quatre mois de procès pour un étrange accident
Par Cyrille Louis, envoyé spécial à Toulouse
Le Figaro, 20/02/2009 | Mise à jour : 19:28, extrait
L'explosion d'une usine d'engrais à Toulouse en septembre 2001 avait provoqué la mort de 30 personnes. Les causes du drame sont au cœur du débat.
À l'origine, il y eut treize petits mots qui, avec huit ans de recul, apparaissent comme le péché originel d'un dossier judiciaire hors norme. Le 24 septembre 2001, soit trois jours seulement après l'explosion de l'usine AZF, le procureur de Toulouse, Michel Bréard, assène à une population sous le choc : «Nous privilégions à plus de quatre-vingt-dix pour cent la piste accidentelle.» Dans la Ville rose martyrisée, les thèses les plus folles ont commencé à circuler, et le magistrat cherche, on peut le penser, à calmer les esprits. Sans succès : en donnant le sentiment d'écarter prématurément, et sans explication convaincante, les autres scénarios envisageables, il vient, au contraire, de lever un vent de soupçon qui, à l'heure où doit s'ouvrir le procès de la catastrophe, n'est aujourd'hui encore pas complètement retombé.
Le 21 septembre 2001, dans les minutes qui ont suivi l'explosion de cette usine d'engrais qui fera 30 morts, une multitude de récits, souvent dantesques, s'est répandue à travers la ville. «On était dix jours après les attentats de New York, le plan Vigipirate venait d'être renforcé et tout le monde ne pensait qu'à ça», se rappelle le président de l'Association des sinistrés du 21 Septembre, Frédéric Arrou. Qui raconte : «Quelques instants seulement après le tremblement de terre, j'ai croisé une femme qui m'a dit : “Il y a eu deux attentats, l'un place du Capitole et l'autre place Saint-Georges.” Pour la première fois - je m'en souviens comme si c'était hier -, je venais de découvrir le visage inquiétant de la rumeur.»
Bataille de mémoires autour d'AZF
LE MONDE | 21.02.09 | 13h42 • Mis à jour le 21.02.09 | 13h42, extraits
Depuis sept ans, les associations de victimes et l'association des anciens salariés, qui revendique plus de 600 adhérents, se tournent le dos. "Il y a une déchirure profonde entre salariés et riverains" déplore le maire de Toulouse, Pierre Cohen (PS). Il veut croire que le procès-fleuve qui s'ouvrira le 23 février permettra "une cicatrisation". Voire...