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A 15 ans, il tente d'étrangler une surveillante
Les policiers de Saint-Gaudens ont très rapidement retrouvé la trace de l'agresseur présumé et l'ont interpellé. Il s'agit d'un ancien résident du foyer éducatif, qui n'a que 15 ans et demi. « C'est un garçon maltraité par la vie, qui connaît beaucoup de difficultés personnelles » résume Didier Leroy.
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Publié le 25/02/2009 08:28 - Modifié le 25/02/2009 à 10:39 | La Dépèche
St-Gaudens. À 15 ans, il tente d'étrangler une surveillante
Violente agression au sein d'un foyer destiné aux jeunes en difficulté sociale et familiale.
Une surveillante de l'accueil commingeois a été victime d'une agression, dimanche soir, vers 23 heures, dans le bâtiment du foyer éducatif, avenue de l'Isle, à Saint-Gaudens. Cette surveillante de nuit qui travaille depuis 18 ans dans cet établissement, destiné aux jeunes en difficulté sociale et familiale de tout le département, venait de prendre son service. Le directeur, Denis Leroy, témoigne : « Les éducateurs venaient de quitter le site. C'est un moment très calme. Comme tous les soirs, la surveillante a fait le tour des chambres pour dire bonsoir. » Dans le couloir, un jeune au visage caché par une écharpe l'a violemment frappé avec une planche de bois avant de la rouer de coups et de tenter de l'étrangler. L'employée a réussi à se dégager et à prendre la fuite.
Les policiers de Saint-Gaudens ont très rapidement retrouvé la trace de l'agresseur présumé et l'ont interpellé. Il s'agit d'un ancien résident du foyer éducatif, qui n'a que 15 ans et demi. « C'est un garçon maltraité par la vie, qui connaît beaucoup de difficultés personnelles » résume Didier Leroy.
L'agresseur a été incapable d'expliquer les raisons de son acte. Il aurait bénéficié de complicités internes pour pénétrer dans les locaux. Un autre mineur, du même âge, a d'ailleurs été placé en garde à vue, prolongée hier. Les deux garçons devraient être déférés devant le parquet des mineurs de Toulouse aujourd'hui.
Denis Leroy indique : « Notre surveillante a reçu des coups violents. Heureusement, après avoir passé radios et scanner, on espère qu'elle ne connaîtra pas de séquelles physiques. Par contre, psychologiquement, elle est très choquée. On le serait à moins. En 18 ans, elle n'a jamais connu de problème. » Des faits qui ont semé la consternation du personnel.
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Publié le 22/03/2006 10:24 | La Dépêche Jean-Jacques Dard
Les mécomptes de l'Accueil commingeois
SAINT-GAUDENS (31) - L'ancienne comptable de l'Agop condamnée pour abus de confiance et faux en écriture.
D'elle, on disait que c'était la rigueur personnifiée. D'aucuns la trouvaient, même, trop tatillonne. Pas question, à l'Accueil commingeois d'égarer un ticket de train ou de repas. Autant dire une comptable exemplaire qui ne rigolait pas avec la gestion de l'établissement.
D'autant plus qu'elle avait à gérer une enveloppe de 80 000 francs, en espèces, à verser qui à un jeune comme argent de poche qui à une maman dans l'attente du versement des allocations. Chaque semaine l'argent était retiré du coffre. Seules deux personnes y avaient accès : la comptable et son adjointe.
C'est cette dernière qui a eu des doutes, (argent qui disparaît, faux justificatifs). La comptable a parlé d'erreurs. Mais, finalement, l'adjointe a informé la direction. Le commissaire aux comptes a donc regardé de plus près la gestion du centre. Le 7 mai 2002, l'Agop déposait plainte. Les malversations étaient facilitées en raison de moyens de contrôles insuffisants, et du retard important dans le traitement des pièces comptables.
À la barre du tribunal correctionnel, l'ex-comptable dément les détournements. Pourtant les évaluations faites par sondage sur 5 ans (1997-2002) mettent en évidence qu'il manque dans les caisses 169 090 F. D'autre part, le compte bancaire personnel de la comptable indélicate fait apparaître des versements d'espèce de 10 000 francs par mois qui équilibrent le compte du ménage. À la barre, les explications de la prévenue sont incohérentes.
Le ministère public souligne « le côté immoral de cette affaire. Le prévenu s'accapare des fonds appartenant à des gens en difficulté. Elle a escroqué des indemnités pour payer ses propres crédits immobiliers. » Pour la défense « il y avait des dysfonctionnements graves à l'Agop. Il ne serait pas juste que ma cliente soit le bouc émissaire et qu'elle supporte les conséquences de dérives qui ne sont pas les siennes. » Relaxée pour les faits de détournement, l'ex-comptable a été condamnée pour faux et abus de confiance à 3 ans de prison avec sursis, mise à l'épreuve de 2 ans, obligation d'indemniser l'Agop à hauteur de 41 000 €.