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Excision : Charlie Hebdo relaxé face à Brigitte Mauroy
L'évêque Williamson "demande pardon"
AFP, 26/02/2009 | Mise à jour : 18:12
L'évêque intégriste Richard Williamson a demandé "pardon devant Dieu" à tous ceux qu'il a blessés pour ses déclarations négationnistes, dans une lettre au Vatican publiée aujourd'hui à Rome par l'agence catholique Zenit.
Selon son avocat Me Vincent Potié, Mme Mauroy, "profondément émue et révoltée" par le jugement, est "meurtrie de savoir qu'une +enquête sérieuse+ peut conduire à l'accuser de complicité de mutilation sexuelle". Elle devrait faire appel.
Charlie Hebdo relaxé face à B. Mauroy
AFP, 26/02/2009 | Mise à jour : 17:17
Le tribunal correctionnel de Lille a relaxé un journaliste de Charlie Hebdo et son directeur de publication, Philippe Val, qui étaient jugés pour diffamation envers l'urologue Brigitte Mauroy, accusée par le journal de "justifier" l'excision.
Une amende de 1.000 euros avait été requise contre les deux prévenus lors de l'audience du 12 février.
Dans un article paru le 5 mars 2008, le journaliste dénonçait quelques lignes d'un chapitre du Dictionnaire de la sexualité humaine (2004) signé par Brigitte Mauroy, nièce de l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy.
L'article était paru quatre jours avant le premier tour des élections municipales à Lille, où Brigitte Mauroy était candidate en 2e position sur la liste de l'UMP.
L'urologue écrivait dans le Dictionnaire, à propos du capuchon du clitoris, que "ce repli peu développé chez les occidentales est beaucoup plus long chez certaines asiatiques ou africaines, ce qui fait procéder à une circoncision".
Antonio Fischetti avait accusé Mme Mauroy de "se rendre complice de mutilations sexuelles" en légitimant, "par maladresse ou en toute lucidité", l'ablation des clitoris prétendument hypertrophiés.
Le tribunal a notamment prononcé la relaxe en raison de la "bonne foi" des prévenus. "La discussion sur l'excision est d'un intérêt légitime" selon le jugement qui évoque une "enquête sérieuse" et des "propos mesurés" du journaliste.
Le ministère public avait estimé que le journaliste n'avait apporté "aucun élément étayant la grave accusation" visant l'urologue, par ailleurs engagée dans un programme de lutte contre les mutilations sexuelles en France.
Selon son avocat Me Vincent Potié, Mme Mauroy, "profondément émue et révoltée" par le jugement, est "meurtrie de savoir qu'une +enquête sérieuse+ peut conduire à l'accuser de complicité de mutilation sexuelle". Elle devrait faire appel.
Brigitte Mauroy en veut à «Charlie»
Créé le 13.02.09 à 07h23 | Mis à jour le 13.02.09 à 10h43, 20 minutes
PROCES - Tout le monde était d'accord hier au tribunal de Lille: Brigitte Mauroy ne milite pas en faveur de l'excision des petites filles...
Pourtant l'urologue lilloise, entrée en politique l'an dernier aux côtés de Sébastien Huyghe (UMP), a attaqué Charlie Hebdo en diffamation pour un article publié à quelques jours du premier tour des municipales 2008.
Le journaliste Antonio Fischetti y critiquait la nièce de Pierre Mauroy pour des écrits de 2004, où elle explique que le capuchon du clitoris, «peu développé chez les Occidentales, est beaucoup plus long chez certaines Asiatiques ou Africaines, ce qui fait procéder à une circoncision».
Un passage qui, selon Antonio Fischetti, rend Brigitte Mauroy «en toute lucidité [...] complice de mutilation sexuelle». L'intéressée avait refusé de s'expliquer à l'époque, en pleine campagne. «Ne peut-on pas la comprendre?», s'interrogeait hier Me Vincent Potié, son représentant à l'audience. «Si elle avait reconnu que sa déclaration était maladroite au lieu de me menacer, je n'aurais même pas écrit d'article», a expliqué Antonio Fischetti, scientifique de formation. Il était rejoint par le procureur, qualifiant l'écrit de Brigitte Mauroy de «propos ambigu et dangereux». Ce dernier a toutefois requis 2 000 euros d'amende car «le journaliste savait qu'elle ne voulait pas défendre l'excision». «Cet écrit est dangereux, c'est ce qui compte», a estimé Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo. Décision le 26 février.
Liste des brèves AFP, France 24
Amende requise contre Charlie Hebdo pour diffamation envers Brigitte Mauroy
Une amende de 1.000 euros chacun a été requise jeudi devant le tribunal correctionnel de Lille contre un journaliste de Charlie Hebdo et son directeur de publication, Philippe Val, pour diffamation envers l'urologue Brigitte Mauroy, accusée par le journal de "justifier" l'excision.
Dans un article paru le 5 mars 2008, le journaliste dénonçait quelques lignes d'un chapitre du Dictionnaire de la sexualité humaine (2004) signé par Brigitte Mauroy, nièce de l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy.
L'article était paru quatre jours avant le premier tour des élections municipales à Lille où Brigitte Mauroy était candidate en 2e position sur la liste de l'UMP.
L'urologue, absente à l'audience jeudi, écrivait dans le Dictionnaire, à propos du capuchon du clitoris, que "ce repli peu développé chez les occidentales est beaucoup plus long chez certaines asiatiques ou africaines, ce qui fait procéder à une circoncision".
Antonio Fischetti avait accusé Mme Mauroy de "se rendre complice de mutilations sexuelles" en légitimant, "par maladresse ou en toute lucidité", l'ablation des clitoris prétendument hypertrophiés.
Si le ministère public a reconnu "l'ambiguïté" des propos de Mme Mauroy, il a estimé que le journaliste n'avait apporté "aucun élément étayant la grave accusation" visant l'urologue, par ailleurs engagée dans un programme de lutte contre les mutilations sexuelles en France.
"Sa plume a fourché", a lancé le procureur à propos du journaliste.
Me Vincent Potié, avocat de Mme Mauroy, a dénoncé une "instrumentalisation du drame de millions de femmes à des fins de très basse et vilaine politique", rappelant que l'article était paru juste avant les municipales.
L'avocat de la défense, Me Richard Malka, a invoqué "le droit à la polémique, à la satire et à la critique" et plaidé la relaxe.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 26 février.