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Affaire Pérol : le courriel qui dérange l'Elysée
Caisse d'Epargne: Pérol nommé
AFP, 26/02/2009 | Mise à jour : 14:06
La Caisse d'Epargne a nommé à sa tête François Pérol, le secrétaire général adjoint de l'Elysée qui est appelé à diriger la nouvelle banque née de la fusion avec la Banque Populaire, selon un communiqué de l'Ecureuil.
Le président préfère évoquer sa visite au Salon de l’agriculture… où les militants UMP étaient venus en nombre. « J’ai failli mourir étouffé sous les baisers ! » Il a consulté les archives des sondages : impopulaire de 1983 à 1987, François Mitterrand a été réélu en 1988 ; populaire de 1997 à 2002, Lionel Jospin a été éliminé de la présidentielle. En ce moment, Sarkozy lit « les Mots » de Sartre. Une phrase l’a frappé, qu’il a surlignée : « Le progrès, ce long chemin ardu qui mène jusqu’à moi. » Tout un programme.
Affaire Pérol : le président de la Commission de déontologie se démarque de l’Elysée
LE MONDE | 26.02.09 | 10h47 • Mis à jour le 26.02.09 | 11h24, extraits
Pour faire taire la polémique liée à la nomination de François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée à la tête du groupe issu de la fusion des Banques populaires et des Caisses d'épargne, Nicolas Sarkozy a-t-il forcé la main de la Commission de déontologie ? Dans une lettre adressée, mercredi 25 février dans l'après-midi, par courrier électronique, à l'ensemble des membres de cette commission, Olivier Fouquet, son président, se livre à une mise au point qui révèle ses doutes croissants quant à la conformité de la nomination de ce proche de M. Sarkozy à la tête de la future deuxième banque française.
Dans ce courrier électronique que Le Monde a pu consulter, M. Fouquet explique que la "position" qu'il a exprimée dans le courrier adressé mardi 24 février à Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, où il se disait a priori favorable à la nomination de M. Pérol (Le Monde du 26 février), n'engageait en aucun cas la commission.
[...] M. Fouquet rappelle qu'il ne s'est pas exprimé sur le cas personnel de M. Pérol. Aussi, ajoute-t-il, quand Nicolas Sarkozy a annoncé que la Commission avait été saisie et émis un avis, "j'ai donc dû le démentir et j'ai demandé la publication de la lettre à l'Elysée".
Le chef de l'Etat avait affirmé, mardi, que "la Commission de déontologie a donné son point de vue (..) De problème, il n'y en a pas", avait assuré le chef de l'Etat.
Politique
Sarkozy doit-il moins parler ?
Le Parisien | 26.02.2009, 07h00, extrait
Nicolas Sarkozy parle-t-il trop, au risque de ne plus être écouté des Français ? Depuis les voeux du 31 décembre, il a prononcé 22 discours et fait 4 interventions télévisées… sans freiner sa chute dans les sondages. En pleine crise, sa stratégie consistant à communiquer tous les jours, sur tous les sujets, est-elle la bonne ? Ne risque-t-il pas de lasser et de dévaloriser la parole présidentielle ?
Dans l’avion qui le ramenait de Rome, mardi soir, le président a répliqué : non, il n’est pas « usé », non il ne s’est pas « banalisé » ! Son émission du 5 février a été suivie par 15 millions de personnes et celle du 18 février par 17 millions, dit-il.
« Si j’étais usé, on ne ferait pas toutes ces couvertures sur moi », rétorque-t-il, rejetant les comparaisons « ridicules » avec Valéry Giscard d’Estaing qui avait déçu après avoir suscité autant d’espoir. Il reste persuadé que sa méthode est la bonne. Alors il ne changera rien ! Ses prédécesseurs font pour lui office d’épouvantails : ils parlaient peu, suivant le précepte du communicant Jacques Pilhan, pour qui la parole présidentielle devait être rare pour être forte.
« Les Français ne comprennent pas la cohérence de tout ça »
Justement parce que c’est la crise, « l’omniprésident » veut être en première ligne : « Les gens veulent que le capitaine soit sur le pont, qu’il prenne des paquets de mer sur les épaules et qu’il ramène le bateau au port. » « Quand je ne m’en occupe pas, c’est à moi qu’on donne l’addition ! » souffle-t-il, conscient que son silence sur la Guadeloupe lui a été reproché.
Pour l’heure, cette stratégie ne porte guère ses fruits : sa cote de popularité plonge (entre -4 et -9 points selon les instituts).
[...] Le président préfère évoquer sa visite au Salon de l’agriculture… où les militants UMP étaient venus en nombre. « J’ai failli mourir étouffé sous les baisers ! » Il a consulté les archives des sondages : impopulaire de 1983 à 1987, François Mitterrand a été réélu en 1988 ; populaire de 1997 à 2002, Lionel Jospin a été éliminé de la présidentielle. En ce moment, Sarkozy lit « les Mots » de Sartre. Une phrase l’a frappé, qu’il a surlignée : « Le progrès, ce long chemin ardu qui mène jusqu’à moi. » Tout un programme.