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Enquête sur les tontons des poulets
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Publié le 20/01/2009 09:39 | Fabrice Vironneau, La Dépêche, extraits
Montauban. Un dossier prouve que l'ex- bijoutier n'est pas un dealer
Ce maçon, père de famille, menaçait de tuer son épouse avec une machette, dimanche.
Serge Astorc, un ancien bijoutier montalbanais, devait comparaître hier devant le tribunal de Tanger pour complicité de trafic de stupéfiants. L'apparition, en tout début d'audience, des résultats de la commission rogatoire, émise en novembre 2007, a obligé les magistrats à reporter l'audience au 16 février prochain.
Le temps pour eux de faire traduire et d'examiner le contenu de ces documents. Trois rapports dans lesquels douaniers et policiers français confirment le rôle joué par Serge Astorc dans des opérations de lutte contre les narcotrafiquants.
En décembre 2007, cet homme de 54 ans a été interpellé dans le port de Tanger par les douaniers avec, cachés dans sa 806, 400 kg d'Aïa. De la résine de cannabis marocaine qu'il devait transporter jusqu'à Sète… Dans le cadre d'une opération de lutte contre le trafic de stupéfiants montée par les services de police française.
Enquête
Enquête sur les tontons des poulets
LE MONDE | 27.02.09 | 14h08 • Mis à jour le 27.02.09 | 17h17, extraits
C'était un vendredi soir de janvier, dans une banlieue proche de Paris. Sur la foi d'un "tuyau", une équipe de policiers monte un dispositif pour interpeller des dealers et mettre la main sur 1,5 kilo de cocaïne. La drogue est bien au rendez-vous, mais rien ne se passe comme prévu. L'hôtel où devait avoir lieu la transaction entre les trafiquants a changé au dernier moment. Il est légèrement en dehors du territoire des policiers. Interpellé, le principal dealer visé reconnaît les faits mais récuse la version policière sur les conditions de son arrestation. "Ça ne s'est pas du tout passé comme ça", dit-il au juge. Colère du procureur qui ouvre une information judiciaire. Les policiers sont mis en examen.
A l'origine de cette affaire, il y a un "tonton". Un informateur que les policiers tentent de protéger.
[...] "C'est une grande avancée, qui n'a pas été au bout de sa logique, avance l'avocat Thibault de Montbrial. Elle a permis d'avoir des informateurs, de dire que tout cela fonctionnait dans la légalité. Mais légalité ne veut pas dire clarté." C'est peu dire. Le 16 février, comme l'a révélé Le Parisien, Serge Astorc, un ancien bijoutier de Montauban, a été condamné à cinq ans de prison par la cour d'assises de Tanger, qui le jugeait pour trafic de drogue. Arrêté le 17 décembre 2007 au Maroc en possession de 400 kilos de cannabis, le Français avait affirmé avoir agi pour le compte de la police judiciaire française (PJ) dans le but de démanteler un réseau. Des mois après, sur commission rogatoire internationale, la PJ et les douanes françaises ont reconnu leur indic. Mais les juges marocains n'en ont pas tenu compte, arguant qu'ils n'avaient pas été prévenus.
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Publié le 24/05/2008 09:14 | F. V., La Dépêche, extrait
Montauban. Astorc : une opération officieuse râtée ?
Enquête. Un ex-bijoutier montalbanais a été interpellé avec 400kg de cannabis au Maroc. Il assure travailler pour les douanes.
Qui est Serge Astorc ? Cet ex-bijoutier montalbanais a-t-il pris part, comme il l'affirme du fond de sa cellule marocaine, à une opération anti-stupéfiants ? (Lire notre édition d'hier).
C'est la version à laquelle se raccroche son fils, Jean-Charles qui se démène depuis décembre dernier pour sortir son père du roman noir auquel il est mêlé.
Figure montalbanaise, Serge Astorc a été interpellé le 17 décembre dernier par les douaniers marocains avec, cachés dans sa 806, 400 kg de résine de cannabis.
Un PV de synthèse, transmis à Jean-Charles par son avocat marocain, Serge Astorc détaille sa participation à « une opération de démantèlement d'un réseau de trafiquants de stupéfiants entre le Maroc et la France ».
Il parle de « Roger » son contact, de trois policiers, mais aussi des hôtels et des bars qu'il fréquente en attendant qu'on charge sa voiture. Au fond du PV de synthèse quelques lignes n'ont pas manqué d'attirer l'attention de Jean-Charles. Il y est mentionné que l'enquête sur le trafic présumé de Serge Astorc a été menée en collaboration avec l'officier d'attache français.