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Salman Rushdie a vertement critiqué « Slumdog Millionaire »
GB/parrainage: il y a un effet "Slumdog"
AFP, 27/02/2009 | Mise à jour : 18:34, extrait
L'intérêt des Britanniques pour les parrainages d'enfants en Inde est en forte hausse, a indiqué vendredi l'ONG ActionAid, y voyant un effet direct du film à succès "Slumdog Millionaire", qui met en scène des enfants du bidonville de Bombay. "Nous appelons ça l'effet Slumdog. Nous n'avions pas vu un tel niveau d'intérêt depuis très longtemps", a expliqué Richard Turner, responsable des levées de fonds pour l'organisation d'aide aux enfants.
S. Rushdie critique "Slumdog Millionaire"
AFP, 01/03/2009 | Mise à jour : 15:09
L'écrivain britannique Salman Rushdie a vertement critiqué l'intrigue du film aux huit Oscars "Slumdog Millionaire" estimant qu'elle était "d'une prétention véritablement ridicule". L'histoire d'un enfant des bidonvilles de Bombay qui parvient à gagner le jeu télévisé "Qui veut gagner des millions" "défie l'entendement", écrit l'écrivain né en Inde, dans un article publié dans l'édition du week-end du Guardian. Il souligne à quel point il est improbable qu'un enfant des rues, parlant les langues locales indiennes, puisse parler un anglais parfait et remporter ce jeu grâce à son expérience.
"C'est d'une prétention véritablement ridicule, c'est le genre de fantaisie littéraire qui entache la réputation" de ce genre, estime l'auteur des "Versets sataniques". Salman Rushdie estime que la principale faiblesse du film est qu'il est l'adaptation d'un livre écrit par un diplomate indien, Vikas Swarup, "Q&A", qui est lui-même un "roman de gare à l'eau de rose, avec une intrigue qui défie l'entendement". "C'est une intrigue qui a été conservée fidèlement par le réalisateur et est au coeur de (ce film) rebaptisé étrangement Slumdog Millionaire. Au final, le film aussi défie l'entendement", souligne l'écrivain.
Salman Rushdie signe un long article critiquant la qualité des adaptations cinématographiques des livres. "Nous ne pouvons espérer que le pire soit passé, et qu'on ne voie à l'avenir que des meilleurs films, et des meilleures comédies musicales", tirées des oeuvres littéraires, écrit-il. Salman Rushdie, cible d'une fatwa le condamnant à mort lancée il y a 20 ans par l'Iran reste le héraut infatigable de la liberté d'expression.