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La grand-mère de l'enfant séquestré : « je ne comprends pas »
Un enfant séquestré par ses parents depuis plusieurs années
France Info - Hier, 15:09, Ecoutez le témoignage de la grand mère du petit garçon (0'40")
Faits divers
« Je ne comprends pas »
MARIE-FRANÇOISE, grand-mère maternelle de Dylan
Le Parisien | 06.03.2009, 07h00
« Je suis outrée ! Quand je suis entrée dans la chambre, ça m’a fait mal ! Je ne comprends pas. » Marie-Françoise est la grand-mère maternelle de Dylan. Elle vit dans la Nièvre. Quand elle a su que sa fille et son gendre étaient placés en garde à vue, elle s’est rendue à Millau, où elle n’était pas revenue depuis un an.
« Je pensais que si je ne l’aidais plus, ma fille s’améliorerait. Mais ses enfants, elle ne s’en occupait pas. Quand je venais chez elle, c’est moi qui donnais le biberon », confie cette mamie, qui assure n’avoir jamais assisté à des scènes de violence envers les enfants.
« Avec moi, Dylan était calinou. On dit que c’est un enfant difficile mais c’est parce qu’il était tout seul et qu’il n’a pas appris à jouer. Il n’allait pas à l’école parce que soi-disant, aucune école ne voulait de lui. » Elle décrit son gendre comme un homme « coléreux et violent ». « C’est lui qui enfermait Dylan et ma fille était consentante, ajoute-t-elle accablée. Ma fille, j’ai pas envie de la voir. Je veux qu’elle aille en prison, pour qu’elle se rende compte de ce qu’elle a fait. »
Faits divers
MILLAU
Enfant séquestré : le voisin n'a rien soupçonné
Le Parisien avec AFP | 05.03.2009, 20h47 | Mise à jour : 20h49
Le voisin qui habite juste au-dessus du couple soupçonné d'avoir séquestré son garçon de 7 ans, à Millau, n'a jamais rien entendu de suspect ni soupçonné des maltraitances de la part de gens qu'il décrit comme «pas très sociables». Pas de cris, pas d'appel au secours de la part de l'enfant, assure cet homme de 30 ans, qui s'avoue consterné, sous le choc, et préfère ne pas donner son identité.
«On ne le voyait pas souvent. Le peu de fois que je l'ai vu, il avait l'air hyperactif», dit-il, précisant avoir aperçu le garçon «cet été une ou deux fois», dans le jardin derrière la maison, une demeure ancienne de deux étages, à cinq minutes du centre-ville. Ses parents «disaient qu'il était suivi par un centre social, qu'il suivait des cours par correspondance», ajoute le témoin. Il y a un an, après avoir emmenagé avec sa compagne dans la maison, il avait invité les parents pour prendre l'apéritif. Mais «depuis un an, on se disait "bonjour, bonsoir" », les relations n'allaient pas au-delà. «On sentait qu'ils étaient pas très sociables», affirme-t-il.
«On n'a jamais soupçonné quoi que ce soit», répète-t-il. Sa surprise a été grande de voir la police arriver dans le jardin, dans ce quartier pavillonnaire, apparemment paisible. Il désigne du doigt un colet clos sur le côté de la batisse : «Apparemment, c'est là que le petit garçon était enfermé». «On n'a jamais pu rentrer chez eux», affirme-t-il.
A quelques centaines de mètres de la maison, des mères de famille attendent leur enfant à la sortie de l'école. Cette histoire est, pour elles, «incompréhensible». «Dans une petite ville comme Millau, ça paraît difficile de passer à côté d'un truc comme ça», dit l'une d'elles. «Ca paraît surréaliste. Dans un quartier, les gens se connaissent les uns les autres. Ca paraît incroyable qu'un gamin puisse rester enfermé comme ça. Il faut être sacrément organisé pour garder enfermé un enfant», poursuit-elle. «Ca semble impensable», commente une autre femme. «On reste atterrés que ça arrive et qu'on ne voie rien». «On pourrait s'y attendre dans une grande ville, mais là, à Millau.. dans une ville de 25.000 habitants !»