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Dati: « Le premier droit des femmes, c'est la liberté »
Rachida Dati "assume" tout
LEMONDE.FR avec AFP et Le JDD.fr | 07.03.09 | 14h04, extrait
"Dans mon parcours, les mots 'République' et 'méritocratie' ont un sens. Ma vie n'est pas un conte de fées", assure la ministre. La date de son départ annoncé du ministère de la justice n'est pas encore fixée. "J'attendrai de toute façon le vote de la loi pénitentiaire qui devrait intervenir début mai", explique-t-elle.
En une du JDD.fr, à 14h55
Samedi 07 Mars 2009
Dati: "Le premier droit des femmes, c'est la liberté"
Propos recueillis par Anne-Laure BARRET, Marie-Laure DELORME et Marie-Christine TABET
Le Journal du Dimanche, extrait
Depuis que vous êtes ministre, vous avez fait 30 unes de quotidiens et 60 couvertures de magazines. Mais ce sont votre personnalité, vos toilettes, vos amours qui ont monopolisé l'attention, pas vos réformes...
L'exposition venait de ma nomination. En me plaçant à la tête d'un ministère régalien, Nicolas Sarkozy a donné un signe fort à la société française. J'en ai accepté la contrepartie médiatique. Mais, vous savez, au bout d'un moment, vous ne vous reconnaissez même plus, ni dans les images ni dans les propos que l'on vous prête.
Toute l'actu, Challenges, 07.03.2009, 12:30, extraits
INTERVIEW
Rachida Dati dit assumer son bilan à la Chancellerie
La Garde des Sceaux soutient que son prochain départ du ministère de la Justice, après le vote de la loi pénitentiaire attendu début mai, ne correspond en rien à une "disgrâce".
[...]"Je suis fière d'avoir appliqué la feuille de route que le président m'a confiée", dit la ministre, placée en deuxième position, derrière Michel Barnier, sur la liste UMP en Ile-de-France aux prochaines européennes.
"Le programme de la campagne est accompli. Cela n'a pas été simple mais j'ai mené à bien trente réformes en vingt-quatre mois", souligne-t-elle.
La garde des Sceaux dit attendre "dans quelques jours" le projet de nouveau code pénal de la justice des mineurs, alors que le pré-rapport du comité de réflexion sur la réforme pénale, incluant la suppression du juge d'instruction, lui a été remis vendredi.
"La position du juge d'instruction aujourd'hui n'est pas équilibrée (il ne peut instruire à charge et à décharge). Il faut un coordonnateur neutre de l'enquête qui joue ce rôle. Ce juge sera indépendant. Comment en douter? Nous sommes dans un Etat de droit", soutient-elle.
"suivie en permanence par un paparazzi à moto"
La date de son départ de la Chancellerie "n'est pas encore décidée". "J'attendrai de toute façon le vote de la loi pénitentiaire qui devrait intervenir début mai", dit-elle.
Faut-il y voir une disgrâce? : "depuis le temps que l'on annonce ma disgrâce, je devrais déjà être à la cave (...)", réplique-t-elle. "En sortant de la maternité, j'ai rencontré Nicolas Sarkozy et nous avons parlé ensemble de mon avenir. Il m'a convaincue que l'engagement politique se vivait sous différentes formes. Cela tombait bien, je voulais diversifier mon parcours".
[...] Quant à son retour au travail cinq jours après son accouchement : "je n'étais pas dans la performance, ma santé me le permettait et je n'aurais rien fait contre l'avis de mon médecin", dit-elle. "Le premier droit des femmes, c'est la liberté".