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Fillette avortée au Brésil : le Vatican soutient l'excommunication
PARIS (AFP), il y a 6 heures, extrait - Une manifestation pour défendre les "droits des femmes", dont le droit à l'avortement ou à un salaire égal pour un travail égal à celui des hommes, à l'occasion de la Journée des femmes, a réuni samedi 600 personnes, selon la police, 5.000 à 7.000 selon des organisatrices.
La manifestation, à laquelle participaient des membres de dizaines d'associations féministes (Planning familial, Collectif national pour les droits des femmes, Les Chiennes de Garde ou Acort-Femmes de Turquie), partis de gauche (PS ou PCF) ou syndicats (CGT ou FSU), est partie de la place de la Bourse (IIe arrondissement) vers Saint-Augustin (VIIIe), a constaté un journaliste de l'AFP.
Derrière une banderole portée aussi par des personnalités politiques comme Marie-George Buffet (PCF) ou Harlem Désir (PS), sur laquelle on pouvait lire "Toutes et tous ensemble pour les droits des femmes", les manifestantes et manifestants ont entamé leur parcours aux cris de "Avorter, enfanter, c'est aux femmes de décider!".
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Fillette avortée au Brésil: le Vatican soutient l'excommunication
Le Parisien | 07.03.2009, 14h07 | Mise à jour : 14h37
Le Vatican s'est emparé samedi de la querelle qui déchire le Brésil autour du drame de Franzina, volant ainsi au secours de l'Eglise catholique brésilienne. Depuis plusieurs jours, l'histoire de cette fillette de neuf ans oppose l'archevêché de Recife à une partie du gouvernement, dont le ministre de la santé et le président brésilien, Luiz Lula da Silva.
Âgée de neuf ans, violée par son beau-père, l'enfant a subi un avortement alors qu'elle était enceinte de jumeaux. Pour avoir autorisé cette intervention et pour l'avoir pratiquée, la mère de l'enfant, d'une part, et les membres de l'équipe médicale, d'autre part, ont été excommuniés jeudi par Dom José Cardoso Sobrinho, l'archevêque de Recife, au nord-est du Brésil.
Vendredi, le président brésilien s'est indigné de cette décision, "déplorant profondément en tant que chrétien et catholique qu'un évêque de l'Eglise catholique ait un comportement aussi conservateur". Réponse du Vatican, par la voix du cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation des évêques: l'excommunication de la mère de Franzina est justifiée, car les jumeaux qu'elle portait "avaient le droit de vivre". Dans un entretien accordé au quotidien italien La Stampa, le cardinal estime qu'il "faut toujours protéger la vie, l'attaque contre l'Eglise brésilienne est injustifiée".
L'avortement est interdit au Brésil, sauf en cas de viol ou si la grossesse met en danger la vie de la mère. Sergio Cabral, le directeur de la maternité publique où a été pratiquée l'interruption volontaire de grossesse, avait insisté sur les dangers encourus par une très jeune fille pesant à peine 33 kilos et mesurant 1mètre 35. Risques accrus pour une pré-adolescente n'étant pas encore tout à fait pubère.
PARIS (AFP), il y a 6 heures, la suite - D'autres banderoles ou pancartes proclamaient: "le féminisme n'a jamais tué, le machisme tue tous les jours", "ma fille est lesbienne, en quoi ça vous gêne?" ou "travailleuses sans papiers régularisées par la lutte et la solidarité".
Portant une banderole qui demandait "l'égalité maintenant", Anne Le Loarer (CGT) a souligné que l'écart de pensions de retraite entre hommes et femmes est sensiblement plus élevé que celui des salaires (47% contre 27%).
En marge du rassemblement précédant le départ de la manifestation, la CGT, Droits Devant et Femmes Egalité, ont annoncé que 73 salariées sans papiers dans le secteur de l'aide à la personne (gardes d'enfants, personnes âgées, etc.), sur 90 dossiers déposés en mai en préfecture par ces organisations, avaient été régularisées.
L'absence d'avancées récentes dans la réduction des inégalités professionnelles entre hommes et femmes, tant parmi les salariés qu'au sommet des entreprises, domine cette année la Journée internationale des femmes du 8 mars, selon féministes, syndicats et économistes.
Un rapport du Bureau international du travail (BIT) rendu public jeudi estime que les femmes devraient davantage souffrir du chômage que les hommes en 2009.