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RER : « colère » du grand-père d'un tué
RER : "colère" du grand-père d'un tué
AFP, 09/03/2009 | Mise à jour : 15:13
Le grand-père de Jordan, 10 ans, l'un des deux jeunes supporteurs lillois mortellement heurté par un RER samedi soir près du Stade de France après le match Lille-Lyon, s'est dit aujourd'hui "en colère contre la SNCF" et a demandé des "excuses" à son président, Guillaume Pepy.
"Je suis en colère contre la SNCF. Je ne dis pas, rétrospectivement, que ce n'était pas dangereux de marcher près des voies. Mais le danger, ils ne l'ont pas vu. Les barrières étaient ouvertes. M. Pepy pourrait s'excuser", a déclaré à l'AFP Christian Duminy, joint par téléphone à Armentières (Nord).
"J'attends les conclusions de l'enquête avant de décider de porter plainte. Ca commence quand même à se décanter parce que beaucoup de gens disent que les barrières étaient ouvertes", a-t-il ajouté.
Deux jeunes supporteurs lillois de 10 et 18 ans ont été tués et onze blessés, dont un grièvement, à l'issue du match de football Lille-Lyon samedi soir au Stade de France.
Ils ont été percutés par un RER vers 23H15 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), alors qu'ils cheminaient le long d'une voie ferrée pour tenter de regagner leur autocar, stationné de l'autre côté du canal de Saint-Denis.
Selon les premières auditions et constatations, la porte d'accès à la voie était "ouverte" et son "système de fermeture défaillant", a indiqué aujourd'hui une source judiciaire.
Hier, Jean-Pierre Farandou, directeur Transilien à la SNCF avait affirmé que ce groupe de supporteurs avait pénétré dans une zone protégée par des barrières et un portail fermé.
"Les portes étaient ouvertes. J'avais vu d'autres gens s'engager sur le pont avant eux", a assuré Christian Duminy, présent samedi au Stade de France mais qui n'a pas assisté au drame.