Drame du RER B : la SNCF se défend

Faits divers
Drame du RER B : la SNCF se défend
Le Parisien | 09.03.2009, 11h30 | Mise à jour : 19h49, extrait

L'enquête judiciaire sur l'accident qui a coûté la vie à deux supporters lillois heurtés samedi par un RER à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) doit déterminer si le portillon d'accès aux voies était ouvert et si oui «s'il avait été vandalisé comme c'est souvent le cas», a affirmé lundi Guillaume Pepy, le président de la SNCF.

Lors d'une visite de sécurité le 2 mars, «aucune anomalie n'a été signalée en matière d'accès à la voie ferrée» dans le secteur où les supporteurs lillois ont été heurtés, a annoncé Pierre Izard, directeur général de l'infrastructure de la SNCF, lors d'une conférence de presse au siège de l'entreprise.

Selon le procureur de la République de Bobigny François Molins, «aucune signalétique n'interdisait l'accès» près du pont ferré et le penne de la porte avait été «scié». L'enquête préliminaire pour homicides et blessures involontaires devra établir «comment» et «quand» la porte a été détériorée, se retrouvant de fait «ouverte», et qualifier «les conditions d'accessibilité à cette zone dangereuse», a-t-il ajouté. «Acte de vandalisme» ou «défaut d'entretien», les deux hypothèses ont été évoquées par le magistrat qui a annoncé l'ouverture dans les prochains jours d'une information judiciaire.