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Morales va plaider pour la feuille de coca
Enquête
Aux armes, citizens
LE MONDE | 09.03.09 | 14h23 • Mis à jour le 09.03.09 | 21h10, extrait
PASO ROBLES (CALIFORNIE) ENVOYÉ SPÉCIAL
Paso Robles, bourgade de Californie centrale, célèbre pour ses élevages de chevaux et ses vignobles. En ce matin d'hiver, le gun show (foire aux armes à feu) ouvre à 9 heures, mais, dès 8 h 30, une petite foule attend devant la porte du vaste hangar d'exposition : 9 dollars l'entrée pour les deux jours, gratuit pour les moins de 13 ans. A l'intérieur, une cinquantaine d'armuriers ont étalé sur leurs stands des milliers d'armes à feu, allant du revolver de poche au fusil semi-automatique, à tous les prix : 89 dollars le vieux fusil russe, plus de 2 000 dollars la carabine à longue portée dernier modèle.
Steve et son épouse Teresa, la cinquantaine sportive, sont à la recherche d'un pistolet gros calibre pas trop cher. Ils possèdent déjà un petit revolver et un fusil, achetés dans un autre gun show, mais ce n'est pas suffisant : "Avec la récession, les faillites, le chômage, la criminalité augmente, affirme Teresa. Avant, les jeunes volaient pour acheter de la drogue, mais aujourd'hui des familles volent pour manger. Nous devons nous armer pour protéger notre foyer."
Morales va plaider pour la feuille de coca
AFP, 09/03/2009 | Mise à jour : 21:43
Le président bolivien Evo Morales a annoncé qu'il allait plaider en personne à Vienne cette semaine devant la Commission des stupéfiants de l'ONU, le retrait de la feuille de coca de la liste des susbtances interdites depuis 1961. "Nous espérons compter sur l'appui (d'autres pays) pour retirer la feuille de coca de la liste des produits stupéfiants," a déclaré Morales à la presse à La Paz, à la veille de son départ pour Vienne, où se tient les 11-12 mars la 52e session ministérielle de la Commission des Stupéfiants.
"C'est mon devoir de président, de dirigeant de ce secteur (cultivateurs de coca, dont Morales est resté leader syndical, NDR) d'assumer cette défense," a déclaré le chef de l'Etat. Morales, depuis 2005 premier président bolivien d'origine indienne, est en guerre contre la stigmatisation de la feuille de coca, dont est issue la cocaïne, mais qui est aussi une plante "sacrée" en Bolivie, à la culture et consommation traditionnelles ou thérapeuthique (infusion, mastication).
Le chef de l'Etat a aussi réaffirmé son opposition à l'élimination de la mastication des feuilles de coca, réclamée par l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). "Ils se trompent. Il est impossible d'arrêter l'usage traditionnel de la feuille de coca", a affirmé Morales.