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Le président promet de rapatrier Florence Cassez
Politique
Le président promet de rapatrier Florence Cassez
Le Parisien | 10.03.2009, 07h00, extraits
En déplacement au Mexique, le président a pris beaucoup de précautions pour évoquer le cas de la Française emprisonnée. Car la population est mécontente et la presse très hostile.
Vendredi après-midi, en marge de leur escapade privée sur la paradisiaque côte pacifique du Mexique, Nicolas et Carla Sarkozy ont longuement téléphoné à Florence Cassez, condamnée à une peine de soixante ans en appel il y a une semaine pour enlèvement et séquestration. Depuis le centre carcéral de Tepepan, la jeune femme de 34 ans leur a confié qu’elle ne se pourvoirait pas en cassation, renonçant ainsi à être innocentée et ouvrant la voie à son transfert dans une prison française.
[...] Reste « la » question : que se passera-t-il une fois Florence Cassez rentrée en France, où elle demande à purger sa peine ? Selon le Code pénal français, la sanction serait ramenée à vingt ans de réclusion. Son père, Bernard Cassez, rêvait d’un scénario « à la tchadienne », où Calderon accorderait sa grâce comme le président tchadien Idriss Déby le fit avec les membres de l’Arche de Zoé. Mais le Mexique n’est pas le Tchad, et Calderon a douché ses espoirs. « Il n’y aura pas d’impunité pour Florence Cassez ni pour d’autres ! » a-t-il martelé, visage fermé, évoquant « ces hommes et ces femmes qui ont vécu enfermés, ces enfants menacés de se faire amputer un doigt, un bras ». Attaqué par l’opposition et les associations de victimes, Calderon sait qu’il devra affronter en juillet des législatives à risques…
F.Cassez: Le Mexique n'apprécie pas
AFP, 11/03/2009 | Mise à jour : 07:12
La presse mexicaine a souligné hier, quelques heures après le départ du président Nicolas Sarkozy, l'importance prise dans sa visite d'Etat à Mexico par le dossier du transfèrement de Florence Cassez, cette Française condamnée sur place pour des enlèvements malgré ses dénégations, et un des principaux titres a dénoncé "une honte nationale".
"La mise en place d'une commission bilatérale pour revoir la situation juridique de Florence Cassez est, de quelque côté qu'on le voie, une honte nationale", écrit le quotidien La Jornada, de gauche et d'opposition au président conservateur Felipe Calderon.
M. Sarkozy avait annoncé lundi la mise en place, décidée avec M. Calderon, de ce "groupe de travail juridique" chargé d'étudier les possibilités du transfèrement de la jeune femme, condamnée en appel à 60 ans de prison et détenue depuis plus de trois ans, pour qu'elle purge sa peine en France.
"Le gouvernement mexicain s'est plié à la logique raciste et dicriminatoire imposée par le président de la France, Nicolas Sarkozy", a conclu La Jornada, soulignant ses "pressions ouvertes et relevant de l'ingérence".