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L'accès à Internet, « une commodité », selon Christine Albanel
Morano veut mettre fin aux insultes sur Internet à son égard
LEMONDE.FR | 12.03.09 | 19h25 • Mis à jour le 12.03.09 | 20h04, extrait
Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, est lasse de se faire insulter sur Internet. Le 10 février, elle a porté plainte pour tenter d'en finir avec le phénomène. Grande première dans l'histoire de la vidéo en ligne : la police a donc enjoint à YouTube et Dailymotion de livrer les coordonnées d'internautes qui ont laissé des commentaires insultants à son encontre. Cette réquisition intervient dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Paris, ouverte le 13 février, à la suite d'un dépôt de plainte contre les deux sociétés pour "injure publique". Plusieurs commentaires d'internautes anonymes laissés sous des vidéos sont en cause. Sur Dailymotion, il n'est pas difficile de tomber sur des insultes sous plusieurs vidéos.
Les deux sites vont donc devoir transmettre les adresses IP des internautes aux forces de l'ordre. Ensuite, les policiers pourront s'adresser aux fournisseurs d'accès pour tenter d'identifier les personnes à l'origine des commentaires jugés insultants. Au cabinet de la secrétaire d'Etat à la famille, on affirme avoir voulu ainsi passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre les commentaires injurieux sur Internet. "On n'insulte pas comme ça sans encourir de poursuite", s'énerve-t-on à son cabinet, où l'on confirme veiller régulièrement sur les commentaires d'internautes.
D'ordinaire, les affaires de commentaires diffamatoires ou insultants se règlent à l'amiable.
L'accès à Internet est-il un droit fondamental ?
LEMONDE.FR | 12.03.09 | 20h45, extrait
"L'accès à Internet ne peut pas être considéré comme un droit fondamental. Nous savons bien l'importance qu'il revêt dans tous les secteurs de la vie actuellement, mais avoir chez soi un accès à Internet, sachant qu'on peut avoir accès à Internet partout ailleurs, ne peut pas pas être qualifié de droit fondamental. Ce serait aller trop loin." La ministre de la culture, Christine Albanel, a insisté sur ce point, jeudi 12 mars, lors de l'examen du projet de loi création et Internet, qui prévoit notamment de couper l'accès au Web des personnes qui téléchargent illégalement. La ministre avait déjà annoncé sa position la veille, préférant qualifier l'accès à Internet de "commodité".
Madoff : les partisans de l'expiation publique resteront sur leur faim
LE MONDE | 12.03.09 | 14h32 • Mis à jour le 12.03.09 | 15h39, extrait
Alors voilà, c'est comme ça que l'histoire va se finir ? On va refermer le dossier de la plus grande escroquerie financière de l'Histoire en deux temps, trois mouvements ? Les victimes auront beau avoir du mal à l'accepter, l'affaire est close. D'Israël à la Colombie, de Milan au New York de l'Upper East Side, ce sont 65 milliards de dollars (50 milliards d'euros) qui se sont volatilisés. On s'attend à ce que Bernard Madoff plaide coupable pour les onze chefs d'accusation pour lesquels il comparaît devant un tribunal de Manhattan à partir de jeudi 12 mars. Il encourt une peine de 150 ans de prison.
L'affaire Madoff a été le point d'orgue de la panique financière de 2008. On est presque déçu de la voir se terminer aussi calmement. Lorsque Charles Ponzi, qui a légué son nom à ce genre d'escroquerie, a été démasqué en 1920, les investisseurs qu'il avait floués sont venus manifester devant chez lui. Rien de tel ne s'est produit sur Park Avenue, où se trouve la demeure de M. Madoff. Ses clients fortunés devront se contenter d'une bataille juridique autour du montant des indemnisations. Vain combat, car l'argent a disparu.
M. Madoff n'offrira pas le spectacle qu'ont pu donner Ken Lay et Jeff Skilling, les voyous d'Enron, ou encore Dennis Kozlowski, de chez Tyco, durant leurs procès. Il n'y aura ni protestations d'innocence, ni démonstrations savantes pour justifier l'achat de rideaux de douche. Il n'y aura pas non plus de chevalier blanc en quête de notoriété médiatique dans le camp de l'accusation. Certains New-Yorkais s'en féliciteront d'ailleurs : nous serons préservés d'un Rudi Giuliani bis.
Les aveux émouvants de M. Madoff ont eu lieu en privé.