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Un « Dr Madoff » de la pharmacie
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Enquête
Un "Dr Madoff" de la pharmacie
LE MONDE | 20.03.09 | 16h06 • Mis à jour le 20.03.09 | 16h24, extrait
Tout était faux. Les patients supposés avoir testé des médicaments censés accélérer leur rétablissement postopératoire n'ont jamais existé. Les vingt-et-un articles scientifiques où étaient décrits les bienfaits de ces molécules miraculeuses n'étaient qu'un tissu de statistiques sans fondement. Mais, sur la foi de ces résultats frauduleux, des millions de personnes se sont vu administrer des molécules bien réelles, qui ont rapporté des sommes colossales aux compagnies qui les commercialisent, Pfizer, Merck ou Wyeth.
Scott Reuben avait tout inventé. L'anesthésiste américain, auteur respecté de dizaines d'articles médicaux, a avoué la fraude. Non par remords. Mais parce qu'il a été démasqué : deux des résumés d'études qu'il avait produits en mai 2008 ont intrigué les services de santé du Baystate Medical Center (Massachusetts), où il était chef du service antidouleur. Le docteur Reuben n'avait pas l'autorisation de conduire ces essais. L'ampleur de l'imposture n'a pas tardé à être découverte.
La fraude durait depuis 1996. C'est l'une des plus importantes du genre.
Le président de l'Assemblée générale de l'ONU dérape
LE MONDE | 20.03.09 | 15h22 • Mis à jour le 20.03.09 | 15h45, extrait
NEW YORK, NATIONS UNIES CORRESPONDANT
Dans les couloirs de l'ONU, le père Miguel d'Escoto ne fait plus sourire. A force de s'affranchir du devoir de réserve attaché à sa fonction, le président de l'Assemblée générale, qui regroupe les 192 pays membres des Nations unies, commence à embarrasser une partie de la communauté diplomatique. Au cours d'une conférence de presse, mardi 17 mars, le prêtre sandiniste, ancien ministre des affaires étrangères du Nicaragua, a tout à la fois accusé la Cour pénale internationale (CPI) de "racisme", pris la défense du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et comparé George Bush à Al Capone.
"C'est une catastrophe", affirme un haut responsable onusien, pour qui le prêtre sandiniste "abuse" d'une position généralement occupée par des ambassadeurs discrets, qui se bornent à orchestrer les débats de l'Assemblée générale. "Plus personne ne le prend au sérieux", juge un diplomate, qui explique que beaucoup d'ambassadeurs "préfèrent regarder de l'autre côté", de peur de lui donner davantage d'importance en le critiquant.