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Le club des incorruptibles
Les participants aux "Etats généraux" de la justice inquiets pour leur indépendance
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 21.03.09 | 18h45 • Mis à jour le 21.03.09 | 20h55, extrait
Des magistrats, avocats, éducateurs, greffiers, policiers ou encore psychiatres, membres du collectif "des Etats généraux de la justice pénale", réunis samedi 21 mars à l'Assemblée nationale, se sont notamment inquiétés de la réforme judiciaire qui prévoit la suppression du juge d'instruction. Les quelque 200 participants ont estimé "qu'il ne peut y avoir de réforme acceptable de la procédure pénale sans indépendance de l'autorité d'enquête", ...
Le club des incorruptibles
LE MONDE | 21.03.09 | 14h07 • Mis à jour le 21.03.09 | 14h07, extrait
Livingstone (Zambie), envoyé spécial
Ils appartiennent à une même confrérie, celle des gêneurs professionnels, quelques hommes et femmes n'ayant d'autre but que d'assainir les démocraties mondiales, en traquant la corruption dans les moindres recoins. Ils ont un point commun supplémentaire : ils sont membres du Network, un réseau très privé créé par l'ancienne juge Eva Joly, avec le soutien actif de la Norvège. Ils ne sont guère nombreux, une vingtaine, et se voient deux fois l'an, en toute discrétion. En février, ils se sont donné rendez-vous en Zambie, à Livingstone, à quelques pas des chutes Victoria. Ils ont accepté la présence du Monde, exceptionnellement.
[...] "C'est un combat que l'on ne peut pas gagner, nous avons perdu contre le pouvoir et la cupidité, mais cette lutte vaut la peine d'être menée", assure Eva Joly, qui sait de quoi elle parle, même si elle s'est refait une santé depuis l'affaire Elf, en France, qui l'avait laissée épuisée. Un dossier qui lui aura permis, malgré tout, de se tailler une belle réputation au pays des incorruptibles. "Elf aura été un symbole, pour nombre d'entre nous", confirme Richard Findl, un procureur allemand qui enquête sur l'affaire Siemens.
Un symbole, oui, mais pour quel progrès ?
Près de chez moi
Paris (75)
Les «travailleurs du sexe» ont défilé à Pigalle
Le Parisien avec AFP | 21.03.2009, 15h37
Le Collectif Droits et prostitution a organisé samedi après-midi une «Marche des fiertés des travailleurs du sexe» sur la place Pigalle, à Paris, dans le but d'interpeller le pouvoir politique au lendemain de la création du premier Syndicat du Travail sexuel (Strass). «Nous voulons lutter contre la discrimination et la marginalisation dont nous faisons l'objet et revendiquer un véritable statut des travailleurs du sexe», a déclaré Camille Cabral, directrice de l'association Prévention action santé travail transgenre (Pastt) et membre fondatrice du Strass. «Le gouvernement doit écouter nos revendications, au-delà même des thèmes majeurs que sont le Sida, la précarisation et la stigmatisation», a-t-elle ajouté.
«Nous n'avons aucun droit, aucune protection, nous sommes à la merci de tous les abus», a expliqué Miss Alice, transescort à Strasbourg, venue à Paris pour les assises annuelles de la prostitution qui se sont tenues vendredi au théâtre de l'Odéon. Pour elle, «la meilleure solution serait la légalisation de la prostitution». «Nos revendications peuvent être entendues», a estimé Camille Cabral. «Nos clients sont nombreux, ce sont des citoyens qui votent, ils ont un pouvoir, s'ils nous soutiennent nous y arriverons».
Pour Malika Amaouche, membre du Collectif Droits et prostitution et coordinatrice des assises, «la priorité est l'abrogation de la loi sur le racolage (loi sur la sécurité intérieure de mars 2003, ndlr), qui est totalement inefficace et stigmatise un peu plus les travailleurs du sexe».