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Le rire des Guignols, les propos du Pape et les manifs du 19 mars
Secret bancaire, samedi 21 mars 2009, Le Temps, extrait
La Suisse échappe aux menaces du G20 grâce au Luxembourg
Par Sylvain Besson, Paris, et Richard Werly, Bruxelles
Berne a obtenu l’assurance formelle de ne pas figurer sur la «liste noire»
Les efforts de dernière minute de la Suisse pour éviter les foudres du G20 semblent avoir payé. Son vieil allié en matière de secret bancaire, le Luxembourg, a obtenu l’assurance formelle que les deux pays ne figureraient pas sur la «liste noire» des pays défaillants en matière de lutte contre les délits fiscaux.
Le rire des Guignols, les propos du Pape et les manifs du 19 mars
France Info - 07:38, chronique de Denis Muzet
La journée de mobilisation du 19 mars suscite un large mouvement d’empathie et de compréhension du côté des panelistes… "La crise est devant nous"… Un ras-le-bol s’exprime… "Les syndicats ont réussi leur journée mais pas les partis politiques". En ce qui concerne la déclaration du Pape : "Flop complet", "grosse erreur" pour des propos qui "dépassent l’entendement". Enfin, "Le journal de 20 heures est si triste, heureusement qu’il y a les Guignols".
Répétition avec clarification souhaitée par Henri Guaino au 2e paragraphe.
par Emmanuel Jarry et Yves Clarisse
PARIS (Reuters), 22.03.09, 11h50 - La dégradation de l'économie en France rendra nécessaire de nouvelles mesures de soutien mais "le calendrier des manifestations" ne dictera pas la politique de Nicolas Sarkozy, avertit un de ses plus proches conseillers.
Dans une interview à Reuters, Henri Guaino juge dangereuses la "démagogie de ceux qui prétendent qu'il existe une solution miracle à la crise" tout comme "l'indécence" de certains dirigeants d'entreprises.
Le chef de l'Etat aura l'occasion de répondre aux premiers et de rappeler les seconds à leurs responsabilités mardi soir, lors d'une réunion publique à Saint-Quentin (Aisne), cinq jours après les manifestations de jeudi qui ont rassemblé 1,2 à trois millions de personnes dans tout le pays.
"Il n'y aura pas un nouveau plan de relance mardi", prévient son conseiller spécial, pour qui il serait "proprement intenable" qu'à chaque manifestation réponde un nouveau plan.
"Il ne resterait rien de la crédibilité de l'Etat si le calendrier des manifestations dictait le calendrier de la politique économique et sociale", explique-t-il en soulignant que c'est "le calendrier de la crise" qui prévaut.
La priorité du gouvernement reste "pour l'instant" la relance par l'investissement et s'il faut un jour prendre des mesures de relance par la consommation, "ce sera d'une autre ampleur qu'une prime ponctuelle", ajoute-t-il.
Le sujet n'est cependant clairement pas d'actualité, pas plus que celui d'un "grand emprunt" d'Etat.
"Toute idée mérite d'être étudiée, celle-là aussi. Mais ce n'est qu'une modalité de l'endettement parmi d'autres", souligne Henri Guaino. "Pour l'instant, il est préférable et moins onéreux de se financer directement sur les marchés."
"DEUX ÉCUEILS EXTRÊMEMENT DANGEREUX"
S'il n'y a pas de "remède miracle" à la crise économique mondiale la plus grave depuis 1945, l'Elysée et le gouvernement entendent "veiller à ce qu'elle ne se transforme pas en une immense machine à exclure" et "préparer l'avenir", dit-il.
"Personne n'a dit qu'il n'y aurait pas de nouvelles mesures de relance et qu'il n'y aurait pas de nouvelles mesures sociales mais elles viendront en fonction des nécessités", ajoute-t-il.
"Surtout, il faut se garder de deux écueils extrêmement dangereux", souligne Henri Guaino : "La démagogie qui consiste à raconter n'importe quoi, à promettre n'importe quoi, à faire croire qu'on peut facilement arrêter tout ça" et "l'indécence de ceux qui s'octroient des bonus, des stock options dans la crise, de ceux qui considèrent qu'ils n'ont aucune responsabilité."
"Si les uns comme les autres ne se sentent pas une responsabilité morale, on va fabriquer quelque chose de très dangereux", ajoute-t-il. "Entre l'indécence et la démagogie, vous allez fabriquer une situation politique explosive."
Henri Guaino s'en prend à ceux qui, jusque dans la majorité, réclament la suppression du bouclier fiscal, qui permet aux très hauts revenus de payer moins d'impôts.
"Le déficit budgétaire va être de plus de 100 milliards d'euros cette année. Le bouclier fiscal, c'est 458 millions. Ça n'a rien à voir avec les enjeux économiques de la crise."
Henri Guaino en convient : les hypothèses de croissance retenues jusqu'ici par le gouvernement sont battues en brèche.
Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee table ainsi sur un déficit de croissance de 2,9% fin juin, ce qui met d'ores et déjà hors d'atteinte l'objectif gouvernemental d'une baisse limitée à -1,5% du PIB français sur l'ensemble de 2009.
DES MESURES CIBLÉES ?
"Je n'ai pas le sentiment qu'on ait touché le fond. Globalement la crise est plutôt en train de se développer", souligne le conseiller. "Si les prévisions d'activité qui sont en train de sortir partout se confirment, il est clair qu'il y aura besoin d'autres mesures de soutien de l'activité."
Ces mesures pourraient être ciblées sur des secteurs en grande difficulté, comme cela a été le cas pour l'automobile, ou jugés stratégiques comme les transports, les biotechnologies et les technologies vertes, ou sur des bassins d'emplois et des catégories sociales particulièrement touchés par la crise.
Nicolas Sarkozy a lui-même évoqué vendredi à l'issue du sommet européen de Bruxelles, plusieurs pistes sur lesquelles il comptait travailler et qu'il pourrait évoquer mardi.
Il a évoqué la situation des jeunes, la réindustrialisation des bassins d'emploi menacés par les fermetures d'entreprises et un "potentiel d'action" en matière d'infrastructures, notamment dans les transports en commun en Ile-de-France.
Le gouvernement peut notamment aider davantage les entreprises à passer le cap, favoriser des activités innovantes et, "surtout, mieux coordonner l'action de l'Etat sur le terrain", explique Henri Guaino.
"Sur les restructurations et sur les jeunes on ne peut pas attendre", a pour sa part souligné vendredi Nicolas Sarkozy, qui propose aussi aux syndicats d'évaluer d'ici l'été l'impact des mesures annoncées au sommet social du 18 février à l'Elysée, "pour voir ce qu'on doit corriger, compléter ou ajouter".
avec Crispian Balmer, édité par Yves Clarisse
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