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Nés pour mourir, par Emilie Lelouch
Les parents et l'avocat de Florence Cassez une nouvelle fois reçus à l'Élysée
samedi 14.03.2009, 04:49 - La Voix du Nord, extrait
Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois reçu les parents de Florence Cassez et Me Berton, hier soir, dans son bureau de l'Élysée. « Le message est clair : il voulait nous réaffirmer sa détermination », dit l'avocat lillois. Seule dans sa prison mexicaine, dans l'hostilité qui l'entoure, la jeune femme en aura bien besoin.
La nouvelle vie des condamnés de L'Arche de Zoé
Le Figaro, 13/03/2009 | Mise à jour : 10:40, extrait
Plus d'un an après le retour des six Français condamnés au Tchad, N'Djaména exige toujours le paiement des 6 millions d'euros dus aux parents des 103 enfants enlevés en octobre 2007.
Ils furent, bien avant que médias et gouvernants ne se penchent sur le sort de Florence Cassez, les plus célèbres bénéficiaires de la procédure de transfèrement. Quatorze mois après avoir été condamnés à huit ans de travaux forcés pour avoir enlevé 103 enfants dans l'est du Tchad, Éric Breteau, Émilie Lelouch, Nadia Mérimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg ont tant bien que mal repris une vie normale sur le sol français. Autorisés à purger leur peine de ce côté de la Méditerranée, les six membres de L'Arche de Zoé ont en effet été graciés le 31 mars 2008. Loin des médias, ils tentent aujourd'hui de se faire oublier - alors que le Tchad persiste à exiger le paiement des dommages et intérêts dus aux petites victimes.
Fondateur de l'association, Éric Breteau exerce depuis plusieurs mois la profession d'ambulancier, tout comme sa compagne Émilie Lelouch, en un lieu que son entourage s'efforce de tenir secret. «Tous deux gagnent un salaire, paient des charges et tentent de retrouver une vie normale, lâche leur avocate, Me Céline Lorenzon, qui souligne avec une pointe d'agacement : «Ils ne doivent rien à personne.» Selon l'éditeur Plon, l'ouvrage qu'il a publié peu après sa sortie de prison s'est vendu à moins de 10 000 exemplaires - ce qui est considéré comme «plutôt décevant» compte tenu de la médiatisation qui avait entouré l'affaire.
Nés pour mourir
par Emilie Lelouch
Essai paru en 03/2009, chez Gatuzain
De la création de spectacles de cirque aux nombreux voyages à travers le monde, du bloc opératoire d’un hôpital de Seine-Saint-Denis aux premiers pas dans l’humanitaire, Emilie Lelouch nous livre ici son formidable témoignage de vie. Sa conscience militante et son envie de remuer ciel et terre afin d’aider les autres l’amèneront à “l’affaire de L’Arche de Zoé”.
En 2006, après une mission humanitaire en Indonésie, elle constate, effarée : “En allant dans les villages, les seuls que j’ai réellement vus aider la population n’étaient pas des humanitaires, mais des Indonésiens. Et les autres, les grandes ONG, tapotaient sur leurs ordinateurs.” Elle y rencontre Eric Breteau. Ils lanceront en 2007 le projet ambitieux de sortir des orphelins du Darfour en leur trouvant des familles d’accueil en France.
Par cette action, ils voulaient aussi dénoncer un génocide en cours, exiger toutes les responsabilités. Ce fut comme un crachat à la face de la Françafrique. Procès, prison et tourbillon médiatique se déchaînèrent à leur encontre : ils furent traités, au mieux, d’illuminés, au pire de voleurs d’enfants.
Un an après sa sortie de prison, Emilie Lelouch, dotée d’un caractère bien trempé, revient à la charge dans cet ouvrage, n'épargnant ni elle-même ni les autres : “Je ne souhaite pas convaincre, mais expliquer. Je ne veux pas me justifier, mais raconter une histoire vue des yeux d’une femme en terre hostile, une histoire qui touche des sujets tabous ou minés, tels que la colonisation, l’enfance, l’humanitaire... Il a été raconté un tas de choses à notre égard, mais était-ce la vérité ? Les lecteurs jugeront à la fin de ce livre.”
Bon voyage...