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Xavier Darcos lance un jeu sponsorisé par Google
Xavier Darcos lance un jeu sponsorisé par Google
LEMONDE.FR | 23.03.09 | 20h34 • Mis à jour le 23.03.09 | 21h08, extrait
Le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, lancera mardi 24 mars un jeu-concours d'énigmes sur le Web destiné aux collégiens français. Visant à leur apprendre une pratique "responsable et citoyenne" d'Internet, il est sponsorisé par Google France.
Procès Colonna: derniers témoins, souvenirs lointains
PARIS (AFP), Il y a 4 heures — Les derniers témoins aux souvenirs souvent diffus ont défilé lundi à la barre du procès en appel d'Yvan Colonna pour l'assassinat du préfet Erignac, toujours en l'absence de l'accusé qui sera fixé sur son sort vendredi.
D'ici mercredi, où s'exprimeront les parties civiles, la cour d'assises spéciale de Paris achève les auditions des enquêteurs ou témoins oculaires qui n'ont pu être entendus jusqu'à présent.
La technique a été sollicitée pour permettre le recueil par visio-conférence de certains témoignages. Souvent brefs et imprécis, à l'image d'un ancien policier de la Division nationale antiterroriste (DNAT) interrogé depuis Montpellier et dont le seul souvenir de l'enquête est d'avoir "interpellé beaucoup de personnes".
Questionnée depuis Ajaccio, Noëllie Contart, 56 ans, a raconté avoir "vu deux personnes au moment où (elle) passait en voiture" à proximité du théâtre Kallisté, le soir du 6 février 1998 à Ajaccio peu avant 21H00, quand le préfet de Corse Claude Erignac a été tué de deux balles dans la tête.
La conductrice dit avoir été témoin "de l'assassinat" mais sur le moment, elle a cru qu'un des deux individus aperçus "jetait des pétards".
"Je pensais que c'était un jeune qui s'amusait", a raconté le témoin, qui s'est dite fatiguée par cette histoire.
Présente dans la voiture au côté de sa mère ce soir-là, Marie-Ange Contart avait été entendue le 26 février et s'était montrée formelle devant la cour. Elle avait "longuement regardé le visage et les traits" du tueur croisé quelques secondes. "Je suis sûre et certaine que ce n'est pas M. Colonna que j'ai vu ce soir-là", avait-elle affirmé.
Joseph Arrighi, 83 ans, est policier retraité des Renseignements généraux. Le soir du 6 février 1998, il marchait sur le trottoir lorsqu'il a entendu "plusieurs détonations que (j'ai) pris pour des pétards".
"Quelques secondes après, j'ai été dépassé par deux hommes que j'ai mal distingués", a-t-il relaté. "Ils trottinaient. Je me suis dit +ils sont pressés d'aller dîner+. Au bout d'un moment, ils ont été rejoints par un troisième homme" duquel "un objet métallique est tombé sur le trottoir". Ce qui s'apparente aujourd'hui à l'arme du crime a été "ramassé tout de suite".
Deux des six membres du commando condamnés en 2003, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, ont reconnu leur présence sur les lieux de l'assassinat. Le témoin Arrighi est le seul à mentionner trois hommes, ce qui conforte la thèse de l'accusation selon laquelle Yvan Colonna était là lui aussi.
La défense rappelle au contraire qu'aucun autre témoin ne parle de trois hommes, ce qui exclut l'accusé, qui clame son innocence et a quitté le 11 mars son procès en même temps que ses avocats pour protester contre un refus de reconstitution.
Le réquisitoire est attendu jeudi et le verdict vendredi. En première instance fin 2007, Yvan Colonna a été condamné à perpétuité.