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Viol : Loïc Sécher reste en prison
Viol: Loïc Sécher reste en prison
AFP, 23/03/2009 | Mise à jour : 14:52, extrait
La commission de révision des condamnations pénales a rejeté la demande de remise en liberté déposée par Loïc Sécher, condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour le viol d'une adolescente, qui s'est depuis rétractée.
Enlèvement d'enfant : des règles internationales complexes
LEMONDE.FR | 23.03.09 | 18h52 • Mis à jour le 23.03.09 | 19h40 , extraits
L'enlèvement de la petite Elise, vendredi 20 mars, a mis en évidence la complexité juridique à l'échelle internationale des cas d'enlèvement d'enfant par l'un ou l'autre des parents. Même dans des cas avérés d'enlèvement, le retour de l'enfant dans son pays de résidence peut nécessiter des mois, voire des années de procédures. La rapidité du processus dépend de l'existence de conventions internationales entre le pays d'origine de l'enfant et le pays où il a été emmené.
[...] Certains pays, comme la Russie ou le Japon, ne sont signataires d'aucune convention sur ce sujet. La seule solution est alors diplomatique, par le biais des ministères des affaires étrangères, mais le retour de l'enfant n'est pas garanti et les procédures peuvent durer des années.
Un parent qui a la garde d'un enfant enlevé dispose alors de deux possibilités pour tenter d'écourter les délais. Il peut recourir à la médiation familiale : en France, les tentatives de médiation sont gérées par le ministère des affaires étrangères, via la sous-direction des Français à l'étranger. Il peut également lancer une action en justice directement dans le pays où l'enfant a été emmené. Dans certains cas, c'est la seule solution pour obtenir un droit de visite, et le seul moyen pour le parent de rester en contact avec l'enfant durant la procédure diplomatique.
Reportage
Dans la Russie profonde, la vie s'écoule "comme au XIXe siècle"
LE MONDE | 23.03.09 | 14h54 • Mis à jour le 23.03.09 | 20h40, extrait
Babino (Oudmourtie, Fédération de Russie) Envoyée spéciale
Les habitants du petit bourg de Babino, à 1 129 kilomètres à l'est de Moscou, formulent deux souhaits pour l'avenir : recevoir du gaz et voir leurs routes asphaltées. Niché au creux d'un vallon boisé, à 40 kilomètres d'Ijevsk, centre industriel et capitale de l'Oudmourtie, dans l'Oural, le village vit à l'heure médiévale.
La plupart de ses 2 000 habitants cuisinent et se chauffent au bois, vont chercher l'eau à la pompe et s'enlisent dans les chemins boueux au moment du dégel. La route qui traverse Babino de part en part a bien été recouverte d'asphalte, mais c'était il y a cinquante ans. Aujourd'hui, elle n'est plus qu'une succession de nids-de-poule. Les petits exploitants ont reçu quelques arpents de terre, mais le gros des biens du kolkhoze est entre les mains de la société Vostotchny.
Vostotchny, vrai monopole, propriété de l'oligarque Andreï Oskolkov, installé dans la ville d'Ijevsk, la capitale de l'Oudmourtie à quarante kilomètres de là. "Nous sommes revenus au XIXe siècle, le village a un maître. Tout le monde connaît son nom mais personne ne l'a jamais vu par ici", rapporte Nadejda Fomina, une fermière au caractère bien trempé, députée du canton. Pour elle, Babino est un peu comme le village du Chat botté : "Vous n'avez qu'à demander à qui appartiennent ces terres, ces granges, ces silos, ces étangs, on vous répondra, comme dans le conte, qu'elles sont la propriété du marquis de Carabas, ou plutôt du marquis d'Oskolkov", s'esclaffe-t-elle.