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Les ex-seigneurs de la finance ne sont pas tous à la rue
La crise financière
Patrons : un décret sera publié la semaine prochaine
NOUVELOBS.COM | 26.03.2009 | 18:49, extrait
François Fillon publiera, la semaine prochaine, le décret pour interdire l'attribution de bonus et de stock-options aux dirigeants des entreprises aidées par l'Etat, a annoncé le secrétaire général de l'Elysée. Une information confirmée par le Premier ministre.
Jérôme Kerviel change d'avocat
Par Reuters, publié le 26/03/2009 à 22:52, extrait
PARIS - Jérôme Kerviel, l'ex-trader auquel la Société Générale impute une perte de 4,9 milliards d'euros, a décidé de changer d'avocat, rapporte La Tribune dans son édition à paraître ce vendredi.
D'après le quotidien, Jérôme Kerviel, "qui n'avait plus confiance dans l'équipe actuelle pilotée par l'avocat Eric Dupont-Moretti", a choisi de confier sa défense à Olivier Metzner.
La Tribune précise que l'avocat Francis Tissot, membre de l'équipe de défense de Jérôme Kerviel depuis le début de l'affaire, continuera à travailler sur le dossier auprès d'Olivier Metzner.
"J'avais le sentiment que Jérôme Kerviel n'était pas défendu au mieux et que je pouvais apporter une plus-value à sa défense", déclare Olivier Metzner, cité par le quotidien.
Le 26/03/2009 à 09:30 - Mis à jour le 26/03/2009 à 09:44, Capital, extrait
Les ex-seigneurs de la finance ne sont pas tous à la rue
Traders hors de contrôle, pertes abyssales dans les subprimes, bonus exorbitants… Malgré leurs erreurs à répétition et les coups de colère de l’Elysée, beaucoup de banquiers ont conservé leur boulot, leur salaire et leurs stock-options.
La ministre de l’Economie Christine Lagarde cherchait un expert au-dessus de tout soupçon pour plancher sur les systèmes de contrôle des banques. Elle n’a pas été déçue. Stéphane Richard, son directeur de cabinet, lui a soufflé le nom de Bruno Deletré, un bon copain de l’ENA et de l’inspection des Finances qui en connaît un rayon sur le sujet. Et pour cause : il pilotait la filiale américaine de la banque Dexia, celle-là même qui s’est gavée de subprimes dans l’opacité la plus totale. La manœuvre s’est soldée par 2 milliards d’euros de pertes en 2008 et la quasi-faillite de l’établissement franco-belge. Poussé dehors juste avant l’été, Deletré avait obtenu un parachute doré de 2,3 millions d’euros. Son job de Monsieur Propre à Bercy l’a finalement obligé à le restituer. Un geste qui, par les temps qui courent, passerait presque pour un modèle de vertu.
On croyait les banquiers dans l’œil du cyclone depuis que Nicolas Sarkozy les a cloués au pilori au cours de son intervention télévisée du 5 février dernier. Un mois plus tard, les indignations présidentielles ont fait pschitt. Contrairement à leurs homologues américains mis au régime sec par Barack Obama, nos rois de la finance ont échappé à toute limitation de leur salaire fixe. Ils n’ont fait que renoncer à leur variable qui, pour la plupart d’entre eux, s’annonçait plutôt modeste après une année 2008 calamiteuse. Pas d’inquiétude non plus pour les traders, dont Nicolas Sarkozy voulait «interdire le système de rémunération». La charte adoptée par les banques le 11 février ne plafonne nullement leur bonus. Le versement de celui-ci sera juste lissé dans le temps. Au final, les grands chefs comme les soutiers s’en sortent plutôt bien.