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Nos aliments ont trop de pesticides
Compte rendu
Nos aliments ont trop de pesticides
LE MONDE | 27.03.09 | 16h33 • Mis à jour le 28.03.09 | 11h14, extrait
Collectivités locales, entreprises... se mobilisent depuis le 20 mars jusqu'au 30 mars contre les pesticides, dénonçant leur impact sur l'environnement et la santé, dans cette 4e édition de la "semaine sans pesticides", organisée par le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) et le réseau Action citoyenne pour les alternatives aux pesticides (ACAP). Le constat est édifiant : la France est le premier consommateur européen de pesticides, et troisième mondial, avec 76 000 tonnes épandues en 2008.
Le terme de pesticides recouvre "trois types de substances : les herbicides ou désherbants (contre les mauvaises herbes), les fongicides (contre les champignons et les moisissures) et les insecticides", indique l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset). Sous chacune de ces appellations, on retrouve des familles chimiques différentes. Les pesticides sont majoritairement employés dans les exploitations agricoles, mais aussi dans les espaces verts, les forêts, les maisons...
D'où une présence dans la plupart des aliments : 45 % des fruits et des légumes contiendraient ces substances chimiques, selon la dernière étude réalisée par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ; 58,7 % des légumes ne contiennent pas de résidus, selon cette étude. Mais 7,2 % dépassent la LMR (limite maximale de résidus), la concentration maximale de résidus de pesticides légalement tolérée. Fixé par la Commission européenne, le taux de LMR est calculé de façon assez complexe pour chaque type de molécules.
Sénat, 13e législature
Base Questions > 2009 > SEQ090207604
Question écrite n° 07604 de M. Raymond Couderc (Hérault - UMP)
publiée dans le JO Sénat du 26/02/2009 - page 476
M. Raymond Couderc interroge M. le secrétaire d'État chargé de l'industrie et de la consommation sur la réforme de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), telle qu'elle résulte de la révision générale des politiques publiques (RGPP).
Alors qu'en juillet 2008 il avait été annoncé une réforme tendant à une régionalisation des services, la décision a été finalement prise, en décembre dernier, de choisir l'échelon départemental et de soumettre les services départementaux de la CCRF à l'autorité du préfet, au sein d'une direction départementale de la protection des populations.
Les motivations de cette décision seraient, d'une part, de rassembler ce service avec les services vétérinaires au prétexte qu'ils auraient la même activité (le contrôle sanitaire ne représente cependant que 8 % de l'activité de la CCRF) et, d'autre part, de leur permettre d'être au plus près des consommateurs.
Il semblerait que les agents de la DGCCRF aient du mal à comprendre la méthode d'une telle réforme, et encore moins le choix de « préfectoriser » leurs services.
En effet, au fil du temps, les directions régionales s'étaient spécialisées, en fonction de pratiques locales (ex : contrôle de la viande à Cahors). La transversalité était donc de mise entre les régions.
Un bon nombre de responsables et salariés de ces institutions estiment que l'outil qu'ils avaient constitué au fil du temps était efficace, et que l'organisation qui s'était instaurée permettait la mutualisation des compétences sur l'ensemble du territoire national pour traiter de sujets qui n'ont pas de frontières (en matière de concurrence notamment).
Désormais rattachés aux services préfectoraux, d'aucuns pensent qu'ils n'auront plus la même latitude pour travailler sur un territoire dépassant les frontières départementales, et que le processus décisionnel, plus long que dans l'organisation actuelle, aura des conséquences sur la réactivité des services.
Enfin, certains considèrent cette réforme comme une atteinte à la décentralisation avec, par exemple, des problèmes d'indépendance lors de l'intervention a priori d'un agent de la CCRF sous l'autorité du préfet dans le cadre des commissions de commande publique notamment.
Il lui demande donc les mesures qu'il compte prendre pour aboutir à une réforme juste et efficace de la DGCCRF, qui bénéficie véritablement aux intérêts des consommateurs de notre pays.
En attente de réponse du Secrétariat d'État chargé de l'industrie et de la consommation En attente d'une réponse ministérielle