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Quand les glaces antarctiques se disloquent
Publié le 05/04/2009 à 18:54 - Modifié le 05/04/2009 à 19:47 Le Point.fr, extrait
REPORTAGE - Le "sentiment d'abandon" des Strasbourgeois, après la violence des anti-Otan
"Je veux dire mon soutien aux forces de l'ordre qui ont travaillé avec calme, avec maîtrise, et ont fait preuve d'une grande organisation." Pas sûr que l'hommage vibrant rendu aux policiers par Nicolas Sarkozy, dimanche, soit compris par tous les habitants de Strasbourg, théâtre de très violents débordements lors de la manifestation anti-OTAN samedi après-midi.
Le quartier du Port du Rhin, ses 1.577 habitants, sa cité "sensible" et ses commerces qui ferment les uns après les autres... Cette zone industrielle adossée à l'Allemagne n'est pas à proprement parler le coin le plus touristique de Strasbourg. Pourtant, depuis dimanche matin, des centaines de curieux viennent photographier les dégâts causés par les casseurs de la manifestation anti-Otan : le poste de douane, la pharmacie ou l'hôtel Ibis, tous ont été réduits en cendres.
"La pharmacie, c'est tout ce qui nous restait", se lamente Doris, la cinquantaine, devant la carcasse calcinée du bâtiment, taguée de slogans révolutionnaires - "No border, no nation" ou "Honneur aux camarades de la Rote Armee Fraktion" [fraction armée rouge, organisation d'extrême gauche d'Allemagne de l'Ouest durant les années 1970]. "Même le distributeur d'argent, ils l'ont brûlé. Déjà qu'on n'habite pas un quartier chouette... Pour faire les courses, on est obligé d'aller en Allemagne !"
Quand les glaces antarctiques se disloquent
LEMONDE.FR avec Reuters et ESA | 05.04.09 | 18h10, extrait
Une bande de glace retenant une vaste plaque de glace au bord de la péninsule Antarctique s'est rompue, samedi 4 avril, ce qui augure probablement d'un effondrement plus important, lié au réchauffement du climat de la planète.
"La façon dont la glace s'est brisée est stupéfiante. Voici deux jours encore, elle était intacte", explique le glaciologue David Vaughan, du British Antarctic Survey, au vu d'une photo de la plaque glaciaire Wilkins. "Cela faisait longtemps que nous attendions de voir ça". La photo satellite, transmise par l'Agence spatiale européenne (ESA), montre qu'un pont de glace de 40 km de long, qui maintenait en place la plaque Wilkins, s'est brisé à son point le plus étroit, là où il ne mesurait que 500 mètres de large.
Cet effondrement laisse à la place du pont de glace une foule d'icebergs à la dérive. La perte de ce pont de glace, qui faisait près de 100 km de large en 1950 et était en place depuis des siècles, pourrait permettre aux courants marins d'éroder un peu plus la plaque Wilkins. "A mon avis, nous allons perdre davantage de glace, mais il en restera au sud", estime le glaciologue. Naguère, la plate-forme glaciaire de Wilkins couvrait 16 000 km², mais elle a perdu un tiers de sa superficie.
Polémique politique après les violences à Strasbourg
Jérôme Bouin (lefigaro.fr) Avec AFP et AP
05/04/2009 | Mise à jour : 20:47, extrait
Si l'ensemble de la classe politique se rassemble pour condamner les incidents de samedi en marge du sommet de l'Otan, des voix s'élèvent, dont celle du maire de Strasbourg, pour critiquer la stratégie policière. Les Verts demandent même une commission d'enquête.
[...] Ainsi le maire PS de Strasbourg, Roland Ries, a condamné les violences, demandant «une justice exemplaire». Mais le sénateur-maire a aussi annoncé son intention de demander des explications et des compensations à l'Etat après les importants dégâts de la veille. «Je pense qu'il faut que les responsables de la police expriment la stratégie qui a été menée et les raisons pourquoi on est arrivé à de pareilles dégradations et à de pareilles exactions», a-t-il dit lors d'un point de presse. «Je ne suis pas responsable de la stratégie policière», a-t-il dit. Cette stratégie a bien permis d'éviter le contact entre le sommet et le contre-sommet, mais elle n'a pas empêché «un contact sévère entre les casseurs et nos concitoyens», a-t-il affirmé. Le maire de Strasbourg entend demander au président de la République une aide financière pour l'aménagement du quartier sinistré, notamment une contribution pour sa desserte par le tramway.
Plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy a exprimé sa réprobation après les violences de samedi. «Ce que je souhaite, c'est que les casseurs soient punis avec la plus extrême sévérité», a déclaré le chef de l'État. Dénonçant «quelques centaines de voyous, de casseurs», armés de «haches, de barres de fer», il a rendu hommage aux forces de l'ordre, notamment pour avoir évité des victimes. Le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a aussi condamné les violences à Strasbourg (ainsi que celles de Bastia) et, elle aussi, félicité le travail des forces de l'ordre. Le député UMP de Seine-Saint-Denis, Eric Raoult, a lui réclamé le «rétablissement de la loi anti-casseurs, abrogée par la gauche en 1981». L'Unsa-Police, premier syndicat de gardiens de la paix, a condamné des «émeutes d'une rare violence» et dénoncé un «déchaînement à l'encontre des forces de l'ordre» qui «se banalise».