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Enfants affamés : la justice avait déjà été alertée
Extraits du rapport Naves Cathala de juin 2000... Ceux-ci - signalements de l'ASE - se caractérisent essentiellement par :
• l'absence de renseignements sur la situation économique et sociale de la famille : prestations sociales, logement, etc, • des approximations sur l'état civil des parents et des enfants, et sur la géométrie familiale, • des affirmations souvent à caractère psychologique mais rarement étayées par des faits précis, • l'impossibilité de savoir si l'écrit a été réalisé à l'issue d'une évaluation pluridisciplinaire, • l'absence de propositions alternatives.
Les signalements émanant de l'éducation nationale sont encore moins explicites que ceux du service social départemental, même s'il convient d'opérer une distinction entre ceux émanant du service social scolaire, que l'on peut rapprocher de ceux des autres assistantes sociales, et ceux émanant des écoles primaires, qui se limitent à de sommaires exposés d'informations, peu souvent replacés dans leur contexte social, économique et familial.
Faits divers
Enfants maltraités: la justice avait déjà été alertée
Le Parisien | 16.04.2009, 07h00, extraits
Les parents maltraitants, domiciliés à Banyuls-sur-Mer, étaient des « illuminés » qui tentaient de « purifier » leurs huit enfants.
Pendant sept ans, la famille Yahi a vécu repliée sur elle-même avec ses huit enfants dans un appartement HLM de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Depuis la mise en examen mardi et l’incarcération des parents pour privation d’aliments et de soins ainsi que violences sur mineurs, de multiples questions se posent pour tenter de comprendre comment le martyre des enfants a pu durer si longtemps, alors qu’un signalement avait déjà été fait.
[...] Cette vie discrète dans un appartement en rez-de-chaussée sans chauffage et sans meubles, a fini par éclater au grand jour, lorsque Yassin, 16 ans, 1,65 m pour 32 kg s’est enfui. Il avait volé du sucre et avait été frappé à coups de bâton par sa mère, Brigitte, 48 ans, totalement sous la dépendance psychologique de son mari. Lorsque l’enfant a été vu fouillant dans les poubelles, il avait la tête en sang. Comment le calvaire des enfants est-il passé inaperçu, aussi bien à l’école qu’au centre aéré, où les enfants arrivaient avec de nombreuses épaisseurs de vêtements et braconnaient les goûters des petits copains ? « Parfois, Yassin présentait des bleus sur les jambes. Mais comme il faisait le sauvage à la récréation, on pouvait penser que c’était le résultat de bagarres », ajoute Dellia, 16 ans, une ancienne camarade de classe du garçon.
Au printemps 2004 pourtant, une enquête sociale avait été ouverte sur signalement d’un enseignant de l’école de Banyuls. « Les enfants paraissaient paumés, mais l’assistante sociale n’a jamais pu faire son travail. Elle a été éconduite. Le dossier a suivi chez le procureur, puis chez le juge pour enfants », raconte le docteur Isabelle Lemoine, de la Direction de la solidarité départementale. Faute d’éléments jugés suffisants, le dossier judiciaire avait alors été refermé début 2005. « Les parents ont mis en place un système d’écran de fumée », justifie aujourd’hui Roland Giraud, le directeur adjoint de la solidarité départementale. « Cette famille vivait en autarcie », a expliqué aussi le procureur. Trois des enfants, les plus maigres, étaient toujours hospitalisés hier. Les cinq autres ont, eux, été placés en foyer.
Enquête
Relations patients-soignants : un dialogue parfois difficile
LE MONDE | 14.04.09 | 16h07 • Mis à jour le 14.04.09 | 20h37, extrait
Les relations entre patients et médecins ne sont pas toujours au beau fixe. "Nombreuses sont les situations dans lesquelles il y a incompréhension entre le malade, son entourage et les soignants", constate le docteur Grégoire Moutel, professeur à l'université Paris-Descartes, membre du laboratoire d'éthique médicale, qui vient de publier Médecins et patients, l'exercice de la démocratie sanitaire (éd. L'Harmattan, 124 pages, 14 euros).
Depuis la loi Kouchner du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, la relation entre soignants et soignés a changé. Les demandes d'accès au dossier médical - mesure phare de cette loi - ont augmenté de 191 % en cinq ans. D'environ 1 107 par an, avant la loi de 2002, elles sont passées à 3 227 en 2006, révèle une enquête menée par l'Observatoire des droits et responsabilités des personnes en santé, créée par l'Institut droit et santé au sein de l'université Paris-Descartes. Cette enquête, dont nous avons eu connaissance et qui sera présentée le 15 mai, a été menée auprès de 38 hôpitaux parisiens, 705 chefs de service et 3 800 patients.
Vingt-cinq pontes de l'hôpital public lancent un appel contre la loi Bachelot
LEMONDE.FR | 15.04.09 | 19h43 • Mis à jour le 15.04.09 | 19h46, extrait
Des chefs de service renommés de plusieurs hôpitaux parisiens ont signé un "appel des 25" à paraître jeudi 16 avril dans le Nouvel Observateur contre "la médecine mercantile" mise en avant, selon eux, par le projet de loi Bachelot. Une version en ligne est disponible sur le site de l'hebdomadaire.