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La lutte contre la délinquance financière est en régression
NDLR : « Ça sent la fin », ou le sujet en une du Monde du 24 mai.
France Soir du 23 mai
La lutte contre la délinquance financière est en régression
LE MONDE | 23.05.09 | 14h06 • Mis à jour le 23.05.09 | 14h06, extraits
"Ça sent la fin". C'est ainsi que le juge Renaud Van Ruymbeke décrit le climat qui règne au pôle financier du tribunal de Paris. Les quatorze juges de la "section économique et financière" savent leurs jours comptés.
Au moment où Nicolas Sarkozy prévoit la suppression du juge d'instruction, les spécialistes de la délinquance économique voient le nombre de leurs affaires se réduire comme peau de chagrin. "La réforme de la suppression du juge d'instruction a été largement anticipée", note M. Van Ruymbeke. Entre 2007 et 2008, le nombre de dossiers confiés par le procureur à des juges d'instruction - ils ne peuvent pas s'autosaisir - est brutalement passé de 467 à 251 pour l'ensemble des affaires, santé publique (quatre juges) et délinquance astucieuse (les escroqueries, neuf juges) comprises.
[...] "Sortir une affaire financière et la soumettre à une juridiction dans un délai de douze à dix-huit mois, c'est assurer une meilleure justice et une meilleure répression", défend le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, en fustigeant des instructions qui durent parfois plus de dix ans : "Si c'est pour juger au carbone 14 !"
"Nous ouvrons systématiquement une information quand il s'agit d'une affaire complexe, qui a des acteurs multiples et des ramifications internationales", précise-t-il. Le magistrat souligne qu'un plus grand nombre d'instructions ont été ouvertes sur les quatre premiers mois de l'année qu'à la même époque de 2008.
"Le parquet n'a pas la religion de ne pas saisir les juges, répond M. Marin. Il a celle de mieux les saisir." Les enquêtes préliminaires se développent, convient le procureur : "C'est une tendance lourde. Ce n'est pas une volonté d'anticiper la suppression du juge."
Ce mouvement a été enclenché par le prédécesseur de M. Marin, Yves Bot, à partir de 2002. Il a trouvé sa consécration législative en 2004 avec la loi Perben II, qui a élargi les pouvoirs du parquet dans les enquêtes préliminaires. Il peut, par exemple, procéder à des perquisitions et à des écoutes téléphoniques, sous le contrôle d'un juge des libertés et de la détention.
[...] Les enquêtes préliminaires sont souvent contestées et font l'objet de tous les soupçons. Dans ce cadre, le parquet enquête depuis décembre 2008 sur des mouvements de fonds suspects du député PS Julien Dray. Depuis cinq mois, ce dernier n'a pas eu accès au dossier en dehors des extraits parus dans la presse. Le procureur justifie l'enquête préliminaire, car l'affaire ne nécessite ni mise en détention, ni investigations internationales.
Dans d'autres affaires politiques récentes, procureur et juge se sont affrontés.
Près de chez moi
Val-de-Marne (94)
Ivry
Un adjoint de sécurité électrocuté au commissariat
Le Parisien | 23.05.2009, 07h00
Un phénomène rarissime d’arc électrique a blessé, lundi, un jeune adjoint de sécurité. La vétusté du commissariat ne serait pas en cause. Les spécialistes s’interrogent.
C’est un accident « rarissime » qui s’est produit en début de semaine, au commissariat d’Ivry. En utilisant un interrupteur, un jeune adjoint de sécurité du commissariat a été électrocuté. Un accident que les spécialistes s’expliquent mal pour le moment.
Lundi soir, vers 18 heures, le jeune homme est en train de discuter avec une collègue dans un bureau.
« Il tenait la poignée de la porte de la main droite et a éteint l’interrupteur avec la main gauche, se souvient l’un de ses supérieurs. Il a reçu une décharge électrique et ses cheveux se sont dressés sur sa tête. » A noter que la victime portait une bague au doigt. Immédiatement conduit à l’hôpital de la Salpêtrière (Paris XIIIe) par mesure de précaution, pompiers et médecins sont plus que surpris par le déroulement de cet accident.
« Les fils étaient en bon état, dénudés de façon réglementaire »
« Tous nous ont dit n’avoir jamais eu un cas semblable et ils paraissaient incrédules, mais c’est pourtant ce qui s’est produit, de la narration même de l’adjoint de sécurité et des témoins présents », atteste encore la hiérarchie policière.
Dès le lendemain, la mairie d’Ivry, propriétaire des locaux, est avisée et envoie ses spécialistes sur place. « Ils ont démonté l’interrupteur mais n’ont rien trouvé de suspect. Par précaution, le bureau a été condamné et la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) a missionné des experts. » Mais là encore, les professionnels font chou blanc lorsqu’il s’agit d’expliquer l’accident. « Toute l’installation électrique a été vérifiée tant par la mairie que par la société mandatée par la DDSP et aucune vétusté n’a été relevée. Les fils étaient en bon état, dénudés de façon réglementaire. La seule explication : un charbonnage des contacts, ( NDLR : des salissures qui, au fil du temps, s’agglutinent sur les contacts et peuvent occasionner des arcs électriques . » L’interrupteur incriminé a bien évidemment été changé ainsi que deux autres qui semblaient quelque peu usés.
Toujours hospitalisé par précaution, le jeune policier devrait pouvoir sortir en début de semaine. Informé de cet accident, le syndicat Alliance Police nationale insistait sur l’insécurité de « plusieurs sites policiers du département où travaillent nos collègues 24 heures sur 24 et où sont reçues de nombreuses personnes ».
Désir accuse UMP et Modem de mensonges
AFP, 23/05/2009 | Mise à jour : 17:32
Harlem Désir, tête de liste PS en Ile-de-France pour les Européennes, a attaqué avec vigueur les programmes de l'UMP et du MoDem, les accusant d'être "de contrefaçon, mensongers et trompeurs".
Dans un communiqué, l'eurodéputé a écrit que "depuis quelques semaines, l'UMP et le MoDem prétendent défendre une Europe qui protège alors qu'ils n'ont eu de cesse, au cours des dernières années, avec leurs alliés de toutes les droites européennes, de soutenir la libéralisation sans frein au Parlement européen".
"Les programmes de l'UMP et du MoDem ne sont que des programmes de contrefaçon, mensongers et trompeurs, destinés à créer la confusion et à masquer la vraie politique européenne de la droite mise en oeuvre ces dernières années: la dérégulation des services publics, le dumping social et fiscal, la mise en concurrence des travailleurs de l'Est et de l'Ouest", a accusé M. Désir.
"Le MoDem et l'UMP doivent assumer la responsabilité des politiques ultralibérales qu'ils ont menées en Europe", ajoute l'eurodéputé-candidat, pour qui le PS est "le seul parti à proposer un véritable projet alternatif, qui allie la protection des salariés et la relance efficace de l'économie".