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Ronnie Ron : I killed Rose in a second
LE BILAN DE RACHIDA DATI ET LA MAGISTRATURE
Philippe Bilger : "Rachida Dati a fait le sale boulot"
Interview de Philippe Bilger par François Sionneau
(le jeudi 28 mai 2009), tempsreel.nouvelobs.com, extraits
Alors que la garde des Sceaux s’apprête à quitter la place Vendôme, l’avocat général à la Cour d’appel de Paris dresse pour nouvelobs.com un bilan de deux années de réformes judiciaires. Philippe Bilger a publié, en avril 2009, aux éditions du Cherche midi "Etats d’âme et de droit" et tient un blog intitulé "Justice au singulier".
Rachida Dati doit quitter le ministère de la Justice pour les élections européennes après deux ans passés place Vendôme. Allez-vous regretter son départ ?
- Oui et non. Sa dernière prestation au Grand Jury/RTL a été affligeante, tant sur le plan européen que judiciaire. Mais Rachida Dati est un être et une personnalité politique de courage et d’autorité qui a fait bouger la justice avec, la plupart du temps, l’approbation des citoyens. C’est pour cela que je considère que son bilan à la fin de son mandat mérite d’être apprécié, même si elle n’a jamais donné l’impression de mener une réflexion sur une politique pénale globale. Trop souvent, elle a voulu faire bouger la magistrature sans lui donner d’abord la considération qu’elle mérite.
Il y a deux griefs que je ferai à Rachida Dati : elle n’a pas su assez bénéficier du soutien politique exceptionnel que lui donnait Nicolas Sarkozy pour mettre en œuvre une politique plus autonome et plus réfléchie. L’autre problème, c’est que Rachida Dati se mobilise formidablement pour ce qui la concerne mais beaucoup moins pour ce qui concerne son ministère.
Toutefois, ce serait se leurrer de croire que le futur garde des Sceaux aura une magistrature plus docile. Rachida Dati a fait le sale boulot. Il est paradoxal de la remplacer alors qu’elle commençait à connaître son travail et son successeur sera confronté à une magistrature toujours aussi corporatiste et remuante. Et les personnes soi-disant influentes sur le plan judiciaire autour de Nicolas Sarkozy ne pourront rien y changer.
[...] N’y a-t-il tout de même pas une vision globale qui pourrait être résumée par l’expression "justice répressive" ?
- Ce n’est pas le fait qu’une politique répressive soit mise en œuvre qui mène à l’iniquité. Je n’ai jamais considéré que la répression était contradictoire avec la prévention. Celle-ci exige une action sur le tissu social à long terme tandis que celle-là répare les déchirements de celui-ci.
Ce qui me choque, c’est que cette focalisation sur le répressif pénal ait laissé de côté ce qui aurait permis une action inspirée par une philosophie globale, un humanisme énergique aussi éloigné de l’apitoiement que de la sauvagerie. De la même manière que la gauche mettait en œuvre une politique hémiplégique, la droite fait la même chose... mais ce n’est pas la même partie qui manque.
Un autre aspect de la politique gouvernementale est la place croissante accordée aux victimes. L’avocat Daniel Soulez-Larivière parle de "victimisation". N’est-ce pas là la politique judiciaire dictée par l’émotion que vous dénoncez ?
JPost.com » Israel » Article
May 26, 2009 15:03 | Updated May 26, 2009 21:50
Ronnie Ron: I killed Rose in a second
By JPOST.COM STAFF
Article's topics: Ronnie Ron, Rose Pizem
The murder trial of Ronnie Ron and Marie-Charlotte Pizem continued in Tel Aviv District Court on Tuesday as Ron's videotaped reenactment of the crime was screened in the courtroom.
Ron and Pizem are charged with the murder of Pizem's daughter and Ron's granddaughter, four-year-old Rose Pizem, whose body was found in Tel Aviv's Yarkon River on September 11, 2008.
"The child sat in the back seat, and I was telling her something while driving," a videotaped Ron said. "I gave her something to eat and she said,'Disgusting, disgusting' in French, so I said, 'Enough' in French, turned around and smacked her. The radio was on and I didn't hear her reaction to the blow."
"Sometimes you hit a child and go on, you don't think anything happened," explained Ron.
"I felt something was wrong, she was withdrawn and I thought she was angry with me. I wanted to cheer her up, I kept on driving and thought to get her some ice cream," Ron related.
"I didn't plan it. I thought she was mentally injured, not physically.
When I stopped I wanted to lift her up, so she'd be happy, and saw she wasn't reacting. I opened the door, told her I loved her, hugged her hard. When I picked her up she was limp," said the grandfather.
Ron expressed remorse many times during the reenactment.
"What wouldn't I give to keep from hitting my baby," he said. "Even if God forgave me, I wouldn't forgive myself."
"I ended my life in a thoughtless second. I was scared, terrified, I lost my mind, I lifted the child and she was gone," he said.