| « Oise : une femme brûlée par son barbecue | L’Etat de Californie tente d’échapper à la faillite » |
Le juge de l’affaire Festina menacé de révocation
19.07.09 19:58, 1748 vues, Catégories: La justice de qualité
NDLR : « Un divorce pénible »...
Édition du mardi 14 juillet 2009
Montpellier, Midi-Libre, extrait
La Chancellerie veut la révocation du substitut Patrick Keil
Actuellement suspendu, le substitut du procureur, qui avait été en poste à Lille, où il avait instruit l’affaire de dopage touchant l’équipe Festina et Richard Virenque, puis à Carcassonne de 2000 à 2005, a assisté hier matin à cette audience, tenue à la Cour de Cassation. « Il est venu, très digne, et a courageusement répondu point par point à ce qui lui a été reproché, a expliqué son avocat, Me Jean-Marc Darrigade. Il a reconnu des manquements graves à son devoir de magistrat, et ne se fait pas d’illusion sur la suite de sa carrière. » L’avocat insiste : « Il s’agit d’un dossier humainement pathétique, où l’alcool et son divorce ont débouché sur une volonté de s’autodétruire ».
Le juge de l’affaire Festina menacé de révocation
Créé le 13/07/09 - Dernière mise à jour à 22h21 - Europe 1
Accusé de corruption et de violation du secret de l’instruction, Patrick Keil comparaissait lundi devant le Conseil supérieur de la magistrature.
La Chancellerie a réclamé lundi au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) la révocation sans suspension des droits à la retraite de Patrick Keil. Ce substitut du procureur de la République de Montpellier est impliqué dans une affaire de corruption et de violation du secret de l'instruction.
Quatre faits sont reprochés à l’ancien juge d'instruction de l'affaire Festina. En premier lieu, le retard qui s’est accumulé dans ses dossiers. Bouleversé par son divorce, criblé de dettes, Patrick Keil ne venait que quelques heures par jour au travail.
Deuxième problème, l’alcoolisme. La dégradation de son état est flagrante. Ses collègues en témoignent : "tout le monde le voyait remonter du bar en face du Palais de Justice." Patrick Keil, 45 ans, maigrissait à vue d’œil, son hygiène était douteuse, il ne changeait de vêtements que tous les six mois. Le magistrat n’a pas nié. Il a expliqué qu’il était "dans une spirale d’autodestruction", mais que personne ne lui a jamais tendu la main.
Ecoutez Patrick Keil :
A ces deux reproches s’ajoutent les classements de PV – environ 10 par mois – que lui donnaient des gens rencontrés dans des bars, et une amitié avec un dentiste accusé d’escroquerie à l’Assurance maladie, à qui il donnait des informations sur l’avancée de son dossier. "En contrepartie, explique Patrick Keil, on m’offrait un ou deux repas. Des chemises, parfois 50 euros pour que je puisse acheter des cadeaux aux enfants." Le magistrat poursuit : "tout ça était minable. Si j’avais eu une arme, je crois que je ne serais pas là."
L’avis du CSM sera transmis le 21 juillet à la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie. Parallèlement à cette procédure disciplinaire, qui lui a déjà valu une interdiction temporaire d'exercer depuis la mi-septembre 2008, Patrick Keil doit répondre sur le plan pénal de soupçons de "corruption passive de magistrat" et de "violation du secret de l'enquête".
Europe1.fr avec Marie Peyraube
Faits divers
La chute de l’ancien juge de l’affaire Festina
Actu France Soir / Service Faits Divers, le mercredi 15 juillet 2009 à 04:00, extrait
Et à l’heure où le Tour de France est sur les routes, le magistrat se souvient, alors qu’il était juge d’instruction, d’avoir mis en examen Richard Virenque et d’autres coureurs de l’équipe Festina, dans une affaire de dopage médiatisée. Courageux, acharné dans sa quête de la vérité, le petit juge avait poursuivi les cyclistes, contre les réquisitions du procureur de Lille et du procureur général de la cour d’appel de Douai. Quelques mois plus tard, il était muté comme substitut au parquet de Carcassonne, dans l’Aude. Patrick Keil prépare sa reconversion dans le milieu juridique. Pour s’occuper, il est en train d’écrire un livre pour raconter son dérapage. Il devrait sortir dans les librairies en septembre. Le magistrat saura mardi prochain s’il est révoqué ou non.
Actualité Nord
Dunkerque, maville.com, samedi 18 juillet 2009, extrait
Patrick Keil, le juge de l'affaire Festina, est revenu à Lille pour rebondir
Ce type revient de loin, ça crève les yeux et il ne s'en cache pas : « J'ai touché le fond de la misère humaine, vous savez... » Après avoir tutoyé la gloire. Quand on l'appelle un vendredi soir de juillet 1998, pour l'avertir que Willy Voet, soigneur de l'équipe Festina, vient d'être arrêté à la douane de Reckem avec un coffre plein de médicaments suspects, il ne sait pas encore ce qui l'attend. Mais aujourd'hui, Patrick Keil en a encore le souvenir bien net : les médias qui s'emballent, sa hiérarchie qui se raidit... « On me disait de laisser tomber ce dossier, que j'en avais bien d'autres en souffrance. On me laissait entendre qu'il était malvenu de perturber le Tour. On me conseillait de penser à ma carrière... » Mais non. Au lieu de ça, il est allé au bout. Après tout, il était devenu juge parce qu'il avait admiré le juge Michel et les autres courageux de l'époque. Et il dit toujours sur le ton de l'évidence que les pressions qui lui conseillaient d'oublier Richard Virenque étaient inutiles : « Les autres détaillaient tout le système de dopage et racontaient tous son influence prépondérante. » Au bout du compte, Virenque sera relaxé mais tous les autres condamnés. Le petit juge - c'était son deuxième poste - qu'on disait mal organisé (« Dans son bureau, une vache n'aurait pas retrouvé ses veaux », dit Éric Dupond-Moretti) venait de faire plier un monstre. Un coup d'éclat. Le début de sa fin.
Il ne saura peut-être jamais pourquoi on lui a refusé in extremis, l'année suivante, le poste de juge à la Réunion qui lui avait d'abord été attribué. Un dédit rarissime, au ministère. « On m'a dit que j'étais trop indépendant pour ce département... » Il sait s'arranger de cette version-là mais pas de l'écroulement qui a suivi. « La Réunion, c'était un nouveau départ pour ma famille. Mon couple n'allait pas bien. » À Carcassonne, le couple a explosé. À Montpellier, où il a vite été muté, Patrick Keil a coulé.
Sans se défiler, avec sa pudeur pour seule compagne, il raconte les soirées de détresse, loin de ses enfants, loin de tous, les bars et le litre et demi de whisky par jour, la dèche et les regards des autres qui fuient. « Au moins, dans les bistrots, il y avait du monde. Et des gens qui s'intéressaient à moi... »
Pédophilie - Pédophilie : un haut magistrat sur la sellette
PK avec AFP - le 15/05/2003 - 15h53
Mis à jour le 15/05/2003 - 16h50 - Sur TF1-LCI, extrait
La mise en examen de Michel Joubrel qui fait suite à plusieurs dérives de magistrats, a conduit le garde des Sceaux à annoncer jeudi la mise en place d'une "commission d'éthique". "J'ai décidé de mettre en place dans les huit jours une commission d'éthique composée de personnalités incontestables et connues pour leur rigueur morale pour me faire des propositions et pour réfléchir aux règles de recrutement, de formation et de suivi tout au long de la vie professionnelle des magistrats", a annoncé le ministre.
Aucun commentaire pour le moment
Flux de commentaires pour cet articleLaisser un commentaire
1989-2009
Les 20 ans de la CIDE
L'année 2008,
les 60 ans de la DUDH
et les 50 ans de la Ve
Octobre 2010,
encore un strike
Cette création par Bruno Kant est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
